TARASCON

Une tradition bimillénaire fait de Tarascon la ville de la Tarasque ; au siècle dernier, Daudet l'a rendu célèbre par son Tartarin. Mais elle a d'autres titres pour retenir l'attention et, en tout premier lieu, son magnifique château, dont les murailles surplombent les eaux rapides du Rhône.

 

                   

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Ce superbe château fut édifié sur l'emplacement d'un ancien castrum romain sur le rocher où les Alpilles viennent se jeter dans le Rhône. Au XIIème siècle il fut reconstruit par Charles 1er d'Anjou, frère de Saint-Louis, Roi de France. Vers 1400, Louis II achève sa construction. La partie principale du château est flanquée de quatre tours : deux rondes, une carrée et une pentagonale. La tour de l'Horloge a des murs de 3.5m d'épaisseur. Le Roi René ravi de l'architecture de l'édifice y fait effectuer des travaux à partir de 1437. Les douves du château furent alors comblées afin d'agrémenter les abords du château de superbes jardins (c'est le Roi René qui introduisit en Provence le raisin muscat et la culture de l'œillet). Elles furent de nouveau creusées entre 1942 et 1945 reprenant ainsi leur aspect primitif. Le Roi René installe sa cour au château en 1449. Le château subit trois siège dans son histoire. Un en 1427, un en mars 1586 et le dernier du 10 au 24 juin 1652, lors des troubles de la Fronde. Les murs souffrirent de fortes dégradations bien visibles sur la tour méridionale notamment. Ce ne sont donc pas des éclats d'obus de 1944 qui sont la cause de ces traces d'impacts mais bien les boulets des canons de Mazarin ! Il a servi de prison.

VISITE PAYANTE

 

           

Sainte Marthe

Cette église fut construite à différentes époque. L'édifice est en fait composé de deux église superposées, la Crypte et l'Église Supérieure.

La crypte : date des premiers siècles. Elle est la seule partie subsistante, avec le portail sud, de l'église consacrée en 1197. On y entre par une porte gothique du XIVème siècle (grille de 1466). La crypte renferme les reliques de Sainte Marthe. Dans l'abside se trouve le sarcophage antique (IVème siècle) de Sainte Marthe.

L'église Supérieure : Partie romane (XIIème siècle). Il en reste aujourd'hui le portail dont les bas-reliefs et les statues ont été détruits en 1793.Partie gothique (XIVème et XVème siècles).

 

Construit en 1648. Le 4 août 1644 furent achetés des immeubles situés sur la place du Marché afin d'y construire l'Hôtel de Ville. Le projet fut dessiné par le frère Darmin, religieux de la Trinité.

Par une ordonnance municipale du 10 août 1825, Charles X approuve la décision du conseil municipal concernant l'acquisition d'un terrain et d'une église ayant appartenu aux Dominicains afin d'y établir une salle de spectacles. Inauguré en 1828, détruit par un incendie dans la nuit du 16 avril 1884, ré ouvert en 1888, il connut une longue période d'abandon au XXème siècle. Aujourd'hui restauré il a retrouvé une pleine activité.

LES CHAPELLES

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Façade orientée au couchant, cette remarquable chapelle romane existait déjà en 858. Le tympan représente Daniel dans la fosse aux lions, Habacuc transporté par l'ange et Adam et Ève au Jardin d'Eden. Au fronton, l'Annonciation, une colombe repose sur le sein de la Vierge Marie tandis que l'ange la salue, et la Visitation de Marie à Elisabeth. Sur la partie supérieure de l'édifice se trouve un oculus magnifiquement décoré. elle se situe a 5 Km après la sortie de la ville en direction des Baux de provence.

Classée monument historique.

 


Une délibération du 6 novembre 1475 décide de faire "édifier une chapelle rue de la Vigne, en avant de l'Hôpital Saint Nicolas près de la porte de l'Oule". Elle fut dédiée à la Vierge Immaculée. En 1542 l'autel fut décoré d'un retable de Léonard Vissert. Au XVIème siècle, elle fut le siège de la corporation des menuisiers et des fustiers ( charpentiers ). La statue (hélas décapitée) placée au dessus de la porte d'entrée vient nous le confirmer. La façade gothique en attente de classement aurait besoin d'être restaurée ... L'Hôtel-dieu Saint-Nicolas deviendra par la suite l'Hôpital Mixte au XIXème siècle puis de nos jours la Maison de Retraite.

LES PORTES

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Seule porte secondaire qui soit parvenue jusqu'aux XXIème siècle, elle fut construite en 1646 par un certain Jacques Bonnet pour un montant de soixante-dix livres. A l'époque, elle était dotée d'un pont qui passait par dessus les fossés. Au dessus de la voussure se trouvent deux petites colonne surmontées d'une voûte en berceau. Dans le cadre se trouvait un écusson aux armes du Roi René et une inscription rappelant le tournoi de 1449. Sur l'autre face se trouve une sculpture.

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Vestige des remparts ceinturant la ville au Moyen-Âge, la porte de la Condamine est sans doute la plus belle qui nous est donnée de voir. Construite en 1379 elle est composée de deux tours jadis crénelées. Elle vit passer François 1er le 3 février 1516 peu après la bataille de Marignane. Récemment restaurée, elle s'est vue dotée d'une magnifique porte en bois et d'un éclairage qui font ressortir la pureté de ses lignes.

Classée monument historique en 1961.

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Elle Date du XIVème siècle. En 1615 décision est prise par le conseil de Ville de la doter d'un pont-levis "vu les bruits de guerre". Elle fut reconstruite en 1758, en même temps que le portalet de Lubières. En 1820, lors de la démolition des remparts, la porte fut conservée et garda jusqu'à la fin du XIXème siècle ses grandes portes cloutées dont on voit encore aujourd'hui encore les arcs-boutants scellés dans la pierre. La statue de la Vierge fut érigée en  1866.

Inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1930

S’il est un nom évocateur à Tarascon, pour les petits comme pour les grands, sans doute est-ce celui de Tartarin,  ce personnage si  méridional né sous la  plume d’Alphonse Daudet.  En 1984, une maison, « La Troisième à Main  Gauche  sur  le Chemin d’Avignon »,  vous  replongeait  dans  l’atmosphère  fantastique et  imaginaire de la demeure du célèbre chasseur. En 2009, la Municipalité  décidait  de  placer au  cœur de la ville,  cet  emblématique personnage en aménageant 2 salles dans le couvent  des Cordeliers.  Jusqu’en 2014, l’Espace Tartarin et son Cabinet de Curiosités aux murs tapissés de fusils, de sabres et d'objets de chasse faisait renaître et rendait hommage au célèbre personnage du roman d'Alphonse Daudet. Aujourd’hui, cette collection attend de trouver sa place dans le futur Musée d'Art et d'Histoire  qui sera installé dans le Couvent des Cordeliers, en plein cœur du centre-ville de Tarascon. Ce projet ambitionne d'explorer l'histoire de la ville et des grandes figures qui peuplent son imaginaire en mêlant les approches historiques, ethnologiques et artistiques, en tissant le lien entre le monde d'hier et celui d'aujourd'hui. 

A VOIR AUSSI

L' Hôtel de la Monnaie : En août 1272, un acte de Charles 1er d'Anjou de 1272 permit à Tarascon de battre la monnaie. Contesté par le Parlement de Provence, l'atelier a connu des cessations d'activité entre 1518 et 1526 puis entre 1543 et 1591. De 1591 à 1593 sous le règne d'Henri IV, il frappa des "pinatelles" (doubles sols). 

Église St Jacques : Construite entre 1740 et 1745 par le maître maçon tarasconnais Antoine Damour d'après les plans de Jean-Baptiste Franque. Les orgues du XVIIIème siècle proviennent du couvent des Ursulines. La sacristie à conservée sa boiserie d'origine. 

Hôtel de LAUDUN : Classé monument historique en 1941. Maison renaissance du 3 de la rue du Rouet. Le Cardinal de Richelieu y fut logé en septembre 1632 lorsqu'il vint surveiller les travaux de démolition du château de Beaucaire.

La Chapelle ST Victor : La tradition veut que c'est en cette chapelle que fut baptisée la mère de Saint François d'Assise. Chapelle romane, Classée monument historique.

 

           

DIVERS

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