SAINT REMY DE PROVENCE
Porte des Alpilles, St Rémy symbolise à merveille la Provence, aussi bien par son décor - boulevards ombragés de platanes, places ornées de fontaines, charmantes ruelles de la ville ancienne - que par l'ambiance qui y règne, notamment les jours de marchés et lors de nombreuses fêtes traditionnelles qui l'animent.
L’hôtel de Sade : Au cœur de la ville ancienne, rue du Parage. Bâti au XVe siècle sur les ruines d’un édifice romain (IVe siècle). Ce très bel hôtel particulier abrite désormais le Musée Archéologique dont la visite est indissociable de celle de Glanum. il sert de dépôt archéologique pour le mobilier et les éléments sculpté trouvés à Glanum et aux environs. Construit sur les ruines d’un monument gallo-romain, il fut d’abord un prieuré, avant de devenir la première église paroissiale de Saint Remy. Utilisé ensuite comme grenier à grain par l’évêque d’Avignon, c’est au XVe siècle qu’Hélène Hugolin de Fos entreprend la construction d’un hôtel particulier, relié à la demeure familiale par un arceau tendu sur la rue et existant toujours. Le mariage qui unira quelques années plus tard Agnette Hugolin de Fos et Balthazar de Sade, issus de deux grandes familles de Provence, les verra s’installer dans cet hôtel. Cette famille, n’ayant qu’un rapport lointain avec le célèbre Marquis, occupera pendant trois siècles de hautes fonctions en Provence et auprès de la Couronne. |
GLANUM : La beauté du cadre et la richesse archéologique du site de Glanum le désignent comme l’un de ces endroits privilégiés ou la nature et l’histoire semblent avoir conclu une précieuse alliance. Au débouché d’un passage qui échancre les Alpilles du Sud au Nord, prés de la grande voie qui relie l’Espagne à l’Italie, l’habitat antique s’est d’abord établi autour d’une source abondante. Un sanctuaire fort ancien, dédié à des divinités « Mères » et à un dieu « Glan », puis une agglomération qui devient rapidement la capitale des Glaniques, peuplade celto-ligure de l’arrière-pays de Marseille, persistent jusqu’à l’époque de la domination romaine. Les édifices appartiennent, pour simplifier, à deux époques : Époque gallo-grecque, ou hellénistique. IIeme- Ier siècle avant J.C. Époque gallo-romaine. Fin Ier siècle avant J.C. à IIIeme siècle après J.C. Les Antiques : Le Mausolée et l'Arc, qui s'élèvent en bordure de la route moderne, au Nord du site archéologique, ont toujours été visibles, dans ce quartier de Saint-Rémy qui portait justement le nom de Mausole. Le Mausolée est un grand monument funéraire datable des années 30-20 av. J.C. , construit par les descendants d'une famille de citoyens romains, qui portait le nom de César (Julii), en l'honneur de leurs père et grand-père. Ce dernier, sans doute à l'origine de la lignée, doit sa citoyenneté à quelque exploit accompli dans les armées césariennes, peut-être pendant une campagne orientale. Le monument doit sa célébrité à son état de conservation, et aussi à sa structure particulière: il est constitué, de bas en haut, d'un socle rectangulaire aux quatre faces sculptées, d'une sorte d'arc à quatre faces surmonté d'une frise; au sommet, enfin, d'un petit temple rond à colonnes, sous toiture pyramidale, véritable sanctuaire, abritant les effigies de deux personnages héroïsés. L'Arc , moins bien conservé - il a perdu l'essentiel de sa partie supérieure -, date des années 20 ap. J.C. Il s'élevait sans doute à la limite de l'espace urbain et de l'espace rural, et présente des images de Gaulois captifs, qui rappellent la conquête violente; mais son décor suggère aussi les bienfaits de la paix romaine - frise de l'archivolte avec fruits et feuillage, symbole de l'abondance -. Les effigies de ces couples enchaînés sont remarquables par leur qualité artistique et le pathétique retenu qui s'en dégage. Elles sont disposées de part et d'autre d'un «trophée» - bâti de bois en forme de croix où l'on accrochait les dépouilles ennemies. |
LES ANTIQUES
Le Mausolée L'arc
Le monastère Saint-Paul de Mausole : A coté de Glanum, il est célèbre pour avoir accueilli Vincent van Gogh de mai 1889 à mai 1890, ce couvent est avant tout un des très beaux monuments religieux de Provence. Son nom est dû à sa proximité du Mausolée des Julii. Une église existait à cet emplacement au Xe siècle et, peut être, depuis l’origine du christianisme à Saint-Rémy-de-Provence. Reconstruite aux XIe et XIIe siècles, elle évolue au fil des siècles, constituant un ensemble remarquable : le cloître, l’un des plus beaux qui soit en Provence, est adossé à une église du plus pur style roman, (sauf la façade plus récente du XVIIIe siècle), surmontée d’un clocher hérité de la tradition lombarde, marqué par l’exemple de Sainte Trophime d’Arles. Les moines franciscains, de l’ordre mendiant des Observantins sont les premiers à y accueillir des malades psychiatriques. Cet endroit, qui frappe le visiteur par sa grande sérénité, est devenu un établissement hospitalier dont la visite est soumise au respect de la quiétude des lieux. Vous comprendrez pourquoi Vincent van Gogh a tant aimé ce lieu en y réalisant plus de 150 toiles qui comptent parmi les plus célèbres. |
La Chapelle Notre-Dame de Pitié
Église Saint-Martin
![]() |
|
A VOIR AUSSI
Val d'Enfer
: Au sud de GLANUM en direction des BAUX de PROVENCE, c'est un passage à travers les collines. A l'entrée du Val d'Enfer, un sentier (1/4h à pied AR) permet de parcourir cette curieuse gorge au relief tourmenté, dont les grottes ont servi d'habitations. De nombreuses légendes ont fait de ces lieux un univers de sorcières, de fées, de lutins et autres créatures merveilleuses. |
L'irrigation romaine : Une grande partie de la ville et des terres agricoles de Saint-Rémy-de-Provence doit son réseau d'irrigation actuel aux glaniques (habitants de Glanum). Ainsi le barrage du Peïroou (premier barrage à avoir été conçu en voûte au premier siècle de notre ère, précurseur des grands barrages modernes), qui retient le lac de Saint-Rémy, comme les vestiges des aqueducs (dont certains datent de l'époque grecque, 200 ans av. J.C.) sont les témoins les plus remarquables de ce travail d'intelligence dans l'aménagement harmonieux d'un site, à l'origine d'une qualité exceptionnelle de paysage. Tout ceci faisait partie d'un vaste dispositif d'irrigation dans l'ensemble du massif des Alpilles, permettant d'alimenter, outre les terres agricoles environnantes, les thermes, la fontaine triomphale de Glanum, les sites de Barbegal (prés de Fontvieille) et d'Arles. |