SAINT MARTIN DE LONDRES

Pays de reliefs, d'élevage extensif, de garrigues et de vins typés, le canton de Saint-Martin-de Londres possède un riche patrimoine naturel et monumental tels que le site préhistorique de Cambous, le ravin des Arcs, l'église romane de Saint-martin-de Londres ( XI-XIIème siècle).

Cet endroit est habité depuis la préhistoire, on y trouve de nombreux dolmens et plusieurs grottes ont été habitées. Bien plus tard, le village de Saint-Martin-de-Londres s'est bâti autour d'une église aujourd'hui disparue, sans doute à l'époque Carolingienne. Dans le village médiéval, vous découvrirez un des rares spécimens des églises à coupole de notre région. Romane dans sa forme et byzantine dans son élévation médiane et son couronnement. On peu aussi y voir la tour du beffroi, vestige des anciennes fortifications, qui date du XIVe siècle. À proximité, du village de Notre-Dame de Londres et à quelques kilomètres de Saint-Martin-de-Londres se trouve le Ravin des Arcs : un canyon spectaculaire creusé par l'eau dans la roche. Il très étroit et sinueux, vous y découvrirez un site exceptionnel avec des ponts et des arches naturels de 20 mètres de haut.

Eglise Romane : Construite au XIIe siècle, cette église de style roman est un exemple de plan tréflé, formé par un chœur et deux bras de transept en abside ; seul élément qui rompe ce plan tréflé, la nef rectangulaire à deux travées. Une coupole supportée par des pendentifs permet de passer du plan carré au cercle. Une seule entrée, située au sud, permet de pénétrer dans l'église. On suppose qu'en modifiant l'édifice pour créer un narthex, l'entrée a alors pris la place qu'elle occupe actuellement. Le portail du XIIIe est surmonté d'un tympan décoré d'une sculpture : un homme à cheval représente Saint-Martin partageant son manteau avec un pauvre qui mourait de froid.

A l'époque de Charlemagne, une petite communauté s'est groupée autour de son église dédiée à saint Martin. Dominant une plaine lacustre nommée Londras, sur le tracé d'une très ancienne voie de communication Nîmes - Toulouse, un prieuré fut édifié ici par les moines de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert). Ce nouvel édifice fut construit avec le beau calcaire blond et doré des marais aujourd'hui transformés en vignes et pâtures. Vous découvrez ainsi le monument le plus attachant de la région, magnifiquement enchâssé dans un "claustre" médiéval bordé de maisons de caractère.

A observer à l'extérieur : des bandes lombardes ou lésènes, des pierres "ciselées" selon une taille appelée fougère, des dents d'engrenage juste sous le toit

A observer à l'intérieur : des demi-colonnes engagées surmontées de chapiteaux très sobres, la nef qui comporte deux travées du XIIe, une voûte en berceau, le chœur avec un autel en pierre.

 

 

Déambulez dans les ruelles intimes dissimulées derrière une première muraille, en montant, toujours. Puis, parvenus au " vieux fort ", pénétrez, surpris par tant de beauté et d'harmonie, au cœur d'un ensemble d'exception.

Le Pic Saint Loup :  Ce "phare de la garrigue" se dresse majestueusement et offre une superbe balade jusqu'au sommet. On y contemple garrigue et vignobles des portes de Montpellier jusqu'à la montagne de l'Hortus. Du haut de ses 659 mètres, le randonneur essoufflé peut contempler par beau temps un panorama extraordinaire, mêlant notamment les Cévennes, la mer et le mont Ventoux.

Histoire : La région du Pic Saint-Loup est habitée par l'Homme depuis bien longtemps, plus précisément depuis que la température sur Terre est suffisante pour qu'il puisse survivre en se réfugiant dans des abris ou des grottes. Un exemple remarquable est la grotte de l'Hortus qui,pendant plusieurs millénaires de la dernière période froide du quaternaire (entre 55 000 et 35 000 ans), a été occupée de façon épisodique par des chasseurs néandertaliens. Par la suite, elle fut plusieurs fois utilisée comme abri ou comme lieu de culte, en particulier à l'âge du Bronze et enfin au début de l'ère chrétienne, aux IVème et Vème siècles.

La Légende : Au Moyen Age vivaient à Saint-Martin-de-Londres trois hommes riches et amoureux d'une même femme. Loup, Guiral et Clair. Ayant avoué leur passion à la dame, cette dernière leur répondit qu'elle épouserait le plus glorieux. Tous les trois partirent à la guerre. Quelques années plus tard, ils revinrent couverts d'honneur mais leur gloire fut veine, car la jeune femme était morte pendant leur absence. Fous de chagrin, ils décidèrent d'un commun accord de vivre en ermites. Ils montèrent chacun sur l'un des trois pics formant un triangle autour du village. Chaque année à Noël, ils allumaient un grand feu que l'on voyait de la plaine et qui signalait leur présence. Un Noël, il n'y eut plus que deux brasiers. Puis un seul. Puis aucun. Les trois ermites étaient morts. En hommage à leur courage on appela les pics par leurs prénoms. Celui sur lequel vivait Guiral devint Saint-Guiral. Il est situé près du Mont Aigoual. Celui sur lequel vivait Clair fut nommé Saint-Clair. C'est à ses pieds qu'est bâtie la ville de Sète. Celui sur lequel vivait Loup est devenu Pic Saint-Loup, notre montagne emblématique.