SAINT LAURENT DES ARBRES
Entre Provence et Cévennes, Saint-Laurent-des-Arbres est un village typique du Gard Rhodanien. A l'écart de l'agitation citadine, le village est situé à vingt minutes d'Avignon et à cinq minutes de l'autoroute A 9 (échangeur Roquemaure). Cette situation privilégiée lui permet de conserver son individualité et un rythme de vie à dimension humaine tout en participant aux échanges et à l'activité économique de son temps.
Le donjon féodal : La tour Jacques d'Euze, traditionnellement datée du XIIème siècle pour son rez-de-chaussée, est ce qui reste du château. Les étages supérieurs furent entièrement rebâtis au début du XIVème siècle par l'évêque d'Avignon. Nous ne possédons aucune information sur le château antérieur, si ce n'est que cet édifice était fièrement dressé au centre du village. (Le château fut démantelé sous Napoléon III) |
Les remparts : Pour se protéger des invasions, la cité s'entoure d'un rempart, renforcé par un fossé rempli d'eau. Deux portes en autorisent l'accès : La porte Notre Dame, côté Saint Geniès. La porte Sainte Croix regardant vers Lirac. |
"Tout cet ensemble fortifié de Saint-Laurent-des-Arbres, dont l'ampleur et la puissance sont surprenants pour un bourg peu important, constitue un bon sujet d'étude pour les spécialistes de l'architecture militaire. La science de la fortification s'y affirme par maints détails remarquables. Quand on s'attarde à ceux-ci, on ne manque pas de trouver des parentés certaines avec les fortifications que les papes élevèrent à Avignon. J'ai déjà dit qu'il y avait des liens très étroits, au Moyen Age, entre Avignon et Saint-Laurent-des-Arbres, dont l'église et le château appartenaient à l'évêque de la cité papale. Il est hors de doute que le palais des papes et la fameuse enceinte d'Avignon, par leur puissance et leur originalité, par le prestige dont bénéficiait la cité, ont exercé une grande influence dans les régions rhodaniennes." |
Préhistoire : Les tribus néolithiques aux environs du
Vème millénaire avant notre ère s'adonnaient à la domestication des animaux, à l'agriculture, au polissage des roches dures et à la technique de la céramique. Certaines tribus s'établirent sur le plateau voisin, aujourd'hui connu sous le nom de camp de
César. La vallée du Rhône fut le carrefour où se rencontrèrent tous les envahisseurs, Ligures, Ibères, Phéniciens, Grecs, Celtes ou Gaulois. Ennemis, ils finirent par vivre ensemble. |
Histoire antique : A l'époque romaine, le plateau qui sépare Saint Laurent des Arbres de Laudun fut consacré à Jupiter et porte aujourd'hui encore le nom de plateau de Jupiter. Un siècle après Hannibal, Domitien utilisait les éléphants dans ses armées. Ces animaux épouvantèrent les Gaulois et furent pour beaucoup dans les victoires remportées par le proconsul. Le versant du plateau de Jupiter, connu sous le nom de camp Saint-Maurice, a livré quantité de tessons, de poteries, d'amphores, le tuiles romaines, de monnaies, des lampes à huile, un tombeau gallo-romain,etc. On trouve des structures de "villae" dans divers quartiers. |
Histoire Médiévale : La vallée du Rhône a toujours été une zone de grands passages et de confrontations, imposant de solides défenses. Il n'est que de voir le nombre de forteresses encore figées au garde-à-vous sur les deux rives du Rhône. Dans un rayon de 10 kilomètres à vol d'oiseau de Saint-Laurent-des-Arbres, on dénombre trois puissants châteaux : Roquemaure, Lhers et Châteauneuf-du-Pape. |
Hannibal : Le souvenir historique le plus important que la mémoire de l'homme ait conservé dans notre région est celui de la traversée du Rhône par Hannibal en 219-218 avant notre ère. Son armée, forte de cent mille hommes, cavaliers, fantassins, et plus de 37 éléphants était partie d'Espagne, avait traversé les Pyrénées et se préparait à traverser les Alpes pour conquérir Rome. (2ème guerre punique) |