Le pont du Gard :  Fait partie d’un aqueduc long de 50 km qui amener l’eau d’Uzès à Nîmes. C’est l’ouvrage le plus impressionnant des cinquante kilomètres de canal. Construit au début de notre ère avec les pierres extraites sur les lieux mêmes dans les carrières romaines environnantes, il enjambe le Gardon, rivière capricieuse, sur une longueur de 360 mètres. Il est formé de 3 niveaux d’arches supportant le canal couvert situé à 48 mètres du sol. Il est le plus haut pont-aqueduc connu du monde romain.

Il semblerait que l'eau propre à la consommation fut transportée jusqu'à la première moitié du IIIe siècle, puis s'ensuivit une période de prélèvements pour irriguer la campagne. Dès que sa fonction première fut abandonnée (entre le V^ème et le VII^ème siècle), l'aqueduc fut victime de pillages effrénés. Laissé à l'abandon, l'ouvrage devint donc au coeur du Moyen-âge, une immense carrière. Du Moyen-âge jusqu'au XVIII^ème siècle, le Pont fut utilisé pour franchir le Gardon. Les piles des arches du deuxième étage furent entaillées dans leur épaisseur pour faciliter la circulation des voitures et charrettes, compromettant gravement la solidité de l'édifice. A partir de 1702, les échancrures dans les piles furent en partie colmatées et, face à chaque pile, des passages en encorbellement furent aménagés pour élargir la voie. En 1747, l'ingénieur Pitot accola aux arches de l'étage inférieur un pont routier pour que le trafic puisse être assuré sans risque pour le monument.

Lors de leur "Tour de France", les Compagnons visitaient le Pont du Gard et y gravaient leurs nom et emblèmes. En 1914 la législation des Monuments Historiques vient d'être établie et le Pont du Gard compte naturellement parmi eux. En 1986 il est classé patrimoine Mondial par l'Unesco.

Les altitudes connues dès le XIX^ème siècle donnaient une pente moyenne de 34.2 cm/km et on avait mesuré une pente plus forte en amont du Pont du Gard, expliquée par la nécessité de réduire la hauteur du monument. De nouvelles mesures plus précises surtout au niveau de la source donnent une altitude de 71.22 m à 200 m environ de son départ présumé, 65.08 m à la sortie du Pont du Gard, 58.9 m à l'entrée du Château d'eau à Nîmes. Il ressort de ces valeurs que la pente moyenne de l'ouvrage est de 24.8 cm/km soit 10 cm de moins par kilomètre que ne le laissaient penser les anciennes estimations. La performance technique des romains n'en est donc que plus grande.

REMOULIN : Lieu de passage entre le Languedoc et la vallée du Rhône, que vous veniez de Nîmes, d'Avignon ou de Bagnols vous traverserez obligatoirement Remoulins pour vous rendre au Pont du Gard N'hésitez pas à faire une halte : derrière les façades commerçantes de sa rue principale, Remoulins recèle une richesse architecturale insoupçonnée. En traversant le Gardon pour vous rendre au Pont-du-Gard vous remarquerez les vestiges des assises d'anciens ponts.  Il témoignent des nombreuses hésitations des ponts-et-chaussées qui n'ont eu de cesse de rechercher le meilleur moyen de franchir la rivière si capricieuse. Aujourd'hui un pont neuf enjambe fièrement de Gardon pour buter étrangement sur la falaise calcaire en face de Remoulins.

En prenant la direction du Pont du Gard, arrêtez vous au bord de la route pour emprunter, à pied, un petit chemin conduisant au pont-aqueduc de la Sartanette. C'est un des nombreux vestiges de l'aqueduc romain de Nîmes qui est exemplaire par sa richesse didactique : ils montre en effet, par les traces de réparation qu'il a subi au temps de son utilisation, les difficultés qu'ont dû surmonter les romains pour régler successivement le débit du canal. A proximité, de nombreuses grottes préhistoriques témoignent de l'ancienneté de la présence humaine dans la région (culture de Fontbouise).

Curiosités : grottes préhistoriques de la Salpétrière, de la Sartanette, des Sables, du Taï, aqueduc romain, Porte de Ville, tour des Escaravats, donjon, château de Rabasse (XVII^ème), Castel-Vieux (XVI-XVII^ème), N.D.de Béthléem (XII^ème), Une église néo classique et une chapelle romane St Martin avec un clocher arcade postérieur, ancien moulin de Fergaut sur le Gardon construit sur une ancienne pile du pont de l'époque romane.

Eglise Romane : De nombreux moellons proviennent de l'aqueduc, c'est sur la chapelle du cimetière saint martin, à la sortie du village en direction d'Avignon, que les réemplois sont le plus importants, avec l'arrière de l'église presque totalement constitué de blocs de concrétions.