ORANGE

Ville d'art et d'histoire, Orange brille par son patrimoine historique exceptionnel. Dès l'entrée de la ville, vous vous retrouverez au coeur de la civilisation romaine en découvrant l'Arc de Triomphe d'Orange (26-27 après JC) qui se dresse majestueusement avec ses trois arches.

 

L'Arc de triomphe d'Orange est un monument commémoratif de la fondation de la cité romaine. Constitué par trois arches en plein cintre, il présente encore une superbe décoration de bas-reliefs, glorifiant l'hégémonie de la puissance romaine sur terre et sur mer et honorant à la fois les règnes illustres de César et d'Auguste. Il était surmonté d'attributs divers et, sur ses quatre faces, l'on trouve comme décorations : des combats entre romains et barbares; des casques, boucliers, braies, carnys, têtes coupées, épées, javelots, trompettes, tridents, mâts, cordages, proues, moufles pour tendre les voiles, éperons de navires, cornes d'abondance, sirènes, tête de vestale, tête rayonnante d'Apollon, objets de culte (aspergille, préfiricule patère, simpulum, lituus), etc...

Situé à l'entrée Nord de la ville, le monument se trouvé sur la principale voie qui y accédait, la "Via Aggrippa" reliant Arles à Lyon.

Le Théâtre ANTIQUE Situé au pied de la colline Sainte Eutrope, véritable acropole, dont les ruines, a écrit l'historien Camille Jullian, "sont les plus belles non seulement de la Gaule, mais aussi du monde entier". 

Dans son état primitif, le théâtre romain d'Orange pouvait recevoir 15.000 spectateurs; actuellement le chiffre d'environ 8.000 à 9.000 peut-être atteint. La façade extérieure est doublée à l'intérieur d'un mur de scène recouvert autrefois de décorations en marbre et orné de statues et de colonnes; au devant de ce "proscenium" s'étend la scène, longue de 62 mètres et profonde de 12 mètres, laquelle était séparée, par le mur du "pulpitum", de "l'orchestre" en demi cercle de 30 mètres de diamètre. Les gradins s'étagent sur le flanc de la colline formant un hémicycle de 119 mètres de diamètre.


L'antique monument, après avoir été transformé en forteresse et utilisé, au cours du XVe siècle, à des représentations de "jeux et mystères", fut complètement abandonné et envahi par les sans-abri. C'est surtout à partir du XIXe siècle, après son dégagement, puis sa première restauration par l'architecte CARISTIE, qu'historiens et archéologues ont parlé avec admiration du Théâtre Antique d'Orange qui n'a été rendu à la vie artistique que depuis 1869.

A l'Ouest du théâtre ont été mise au jour les vestiges d'un immense gymnase, d'un capitole  et de temples

On connaît le retentissement des représentations, disons les chorégies qui se déroulent fin juillet de chaque année au Théâtre Antique National d'Orange, grâce à la collaboration officielle de la Comédie Française et des Théâtres Lyriques Nationaux.

 

La FORTERESSE Sur la colline Sainte-Eutrope dans un parc publique dominant la ville (100 m d'altitude), d'ou l'on découvre un magnifique panorama du Rhône au Ventoux, sont les substructions d'un Capitole romain et de la fameuse forteresse de Maurice de Nassau (1620-1623), qui fut démolie sur l'ordre de Louis XIV; le puit du donjon de l'ancien château; jusqu'an 1997 (aujourd'hui descendue place de la république), la statue de Raimbaud II, Comte d'Orange, parti avec 300 cavaliers et l'Évêque d'Orange pour la première croisade en Palestine d'ou il revint seul en 1099; un square qui porte le nom de S. M. la reine JULIANA , venue le 29 juillet 1952 visiter Orange et les ruines de la forteresse de ses ancêtres et qui assista, le soir, à une représentation devant le grand mur.

Depuis mars 1999, une association "Les Princes d'Orange" bénévoles passionnés, essaye de restaurer, avec malheureusement guerre de moyen mis à leur disposition, ce qu'il en reste.

 

 Temple Romain : Contre le théâtre romain un temple fut construit. Des fouilles archéologique ont révélé un autel et les soubassements. Ce temple périprère, ornée de 8 colonnes en façade, fut probablement érigé au IIème siècle après JC et dédié a l'empereur. Il s'ouvrait au nord et se terminait par une abside au sud. Le podium, soubassement du temple, n'était pas massif, mais comprenait plusieurs salles voutées, au dessus desquelles s'érigeait la "Cella", la chambre de la divinité.

Le temple s'élevait sur un grand dallage de pierre qui fut très vraisemblablement construit pour masquer des vestiges de monuments antique, arasés en partie au 1er siècle de notre ère et dont la fonction demeure incertaine : nymphée monumental (fontaine ornée de sculptures et jeux d'eau) ou édifices religieux.

 

Rue du PONTILLAC : Ancien canal destiné à l'écoulement des eaux usées et immondices, Le Pontillac partait du bout de l'actuelle rue Saint-Florent et traversait tout Orange d'est en ouest, en passant devant le théâtre, pour rejoindre le fossé de Saint-Martin. Ce véritable égout à l'air libre est couvert en 1718, et l'actuelle rue du Pontillac suit une partie du tracé.

Au début des années 1760, lors de la création du cours Saint-Martin, un nouveau canal est aménagé pour recevoir les eaux de la ville à la sortie de l'ancien canal du Pontillac, le fossé des anciennes fortifications ayant été comblé. La rue de Pontillac est traversé par un mur romain, sans doute le murs d'enceinte ouest du forum, dont un arcature a été percée pour permettre le passage.

Cathédrale Notre Dame de Nazareth : Elle fut consacrée le 26 octobre 1208 à Notre Dame de Nazareth en présence du Prince Guillaume des Baux. Ce premier édifice sera très remanié au cours des siècles. Cette église était jusqu'à la révolution la cathédrale d'Orange. Portail sud, typique de l’art romano-provençal. Situé en centre ville, à proximité de la Mairie

 

 

Rempart Romain et Cimetières : En 1781, l'ancien cimetière , situé prés de la cathédrale Notre Dame, était depuis longtemps insuffisant et insalubre. La ville pressée par l'autorité judiciaire et redoutant une épidémie à l'approche de l'été, acheta alors un enclos quartier du Peyron pour en faire le nouveau lieux de sépultures. Actuellement, une voie le sépare des cimetières protestant et israélite.

A l'entrée, les vestiges d'une porte témoignent d'une enceinte romaine beaucoup plus vaste que les suivantes, construites au Moyen age et à l'époque moderne. a proximité se trouvait  une tour de ces fortifications antiques, longtemps identifiée comme des thermes, qui serait la fameuse "Tour Gloriette" des troubadours décrite à Guillaume au Cornet, premier comte d'Orange, comme le palais de la reine Orable.

Portes de l'enceinte Romaine : En tant que cité de droit romain, ARAUSIO possédait un mur d'enceinte dont le tracé ne noues est pas entièrement connue, sinon à l'ouest de la ville. La majeure partie en à dû être détruite lors des travaux de fortification de Maurice de NASSAU eu début du XVIIeme siècle. A l'entrée de la route de Roquemaure, se dresse les vestiges d'une porte à trois passages. Le passage central d'une largeur de 4.7 m donnait accès aux véhicules, deux poternes délimitaient les accès latéraux réservé aux piétons. Deux tours d'un diamètre de 9 mètres espacées de 15 mètres formant l'avant corps de cette porte. Les murs en blocage sont revêtus d'un parement en petit appareil régulier. Ce sont les seuls éléments visibles du mur d'enceinte romain qui fur vraisemblablement construit dans les années 10 Avant notre ère. 

 

            

         Théâtre                                     Hôtel de Ville

Le Musée : Dans un hôtel particulier, face au Théâtre Antique, cet étonnant musée recèle les témoignages de la richesse historique de la région. Unique : plan cadastral sur marbre du territoire d'Orange datant de l'époque romaine.

Le Temple : A la fin du XVIeme siècle, Monsieur de Vincent de CAUSANS, alors gouverneur de la principauté, fit élever intra-muros une église pour les Dominicains établis à Orange depuis 1269. Celle-ci fut rachetée par la ville en 1810 pour que les protestants puissent y célébrer leur culte. L'édifice, orienté au nord présente une façade appareillée avec soin, flanquée à l'est d'une tour clocher quadrangulaire percée de quatre arcades. La nef voûtée d'arêtes se termine par une abside pentagonale. Des chapelles ont été aménagées dans les deux premières travées, peut être en 1662, comme le laisse supposer la mention de cette date inscrite sur l'intrados de la voûte.

L'église Saint Florent : Eglise à façade gothique des Cordeliers, frères mineurs de l'ordre de St François.

 

            

Eglise ST FLorent                              Temple

HISTOIRE : Capitale du peuple gaulois des Cavares, devenue colonie romaines sous Auguste, située dans l'actuel département du Vaucluse. Son nom, Colonia Julia Firma Secundanorum Arausio, évoque l'empereur (Julia), un dieu gaulois (Arausio) et les vétérans de la IIe légion (Secundanorum), pour lesquels la ville fut créée en  l'an 35-30 avant J.C..

Orange a le privilège de posséder deux des plus beaux monuments subsistant du monde romain : l'arc de triomphe, construit entre 10 et 25 ans après J.C., dont les sculptures (trophées et enseignes gaulois, captifs enchaînés), traitées dans un style pathétique et plein de mouvement, rappellent l'art hellénistique, un des vestiges de la présence romaine;  le théâtre, sauvegardé parce qu'il avait été intégré dans le château des princes d'Orange, un des rares édifices du même genre conservé dans son ensemble.

- 77 après Jésus Christ : Rédaction des cadastres d’Orange sur marbre sur ordre de l’empereur Vespasien.

Enclavé dans le Comtat Venaissin, siège d'un évêché dès le 4ème siècle, le territoire d'Orange  constitua un comté, qui fut érigé au XIIe siècle en principauté pour les seigneurs des Baux. Il échut, par un jeu d'alliances successives, à la branche hollandaise de la famille Nassau. Celle-ci, dépouillée de ses possessions françaises, obtint cependant de Louis XIV de conserver le titre de prince d'Orange, qui n'a cessé de se transmettre dans la maison régnante des Pays-Bas.

- 460 : après Jésus Christ : Épiscopat de St Eutrope, patron de la ville donne son nom à la colline qui surplombe le théâtre antique.
- 793 : Date légendaire de la prise d’Orange aux Sarrasins par Guillaume au Cornet, Comte d’Orange, compagnon de Charlemagne. A la fin de sa vie, Guillaume abandonnant toutes les richesses de ce monde entre au monastère. Après sa canonisation, ce monastère deviendra St Guilhem le Désert.
- 1096 : Rimbaud, comte d’Orange participe à la première croisade. Statue visible place de la République.
- 1150 : Testament de Tiburge, princesse d’Orange. Sa fille Tiburge épouse Bertrand de Baux.
- 1150-1393 : Les Princes des Baux possesseurs de la Principauté d’Orange.
- 1208 : Consécration de la Cathédrale Notre-Dame de Nazareth en présence du prince Guillaume des Baux. 
- 1348 : La peste noire décime près de la moitié de la population.
- 1353 : Charte libérale accordée aux Juifs par Raymond V des Baux.
- 1393-1530 : La Principauté passe à la famille de Châlon. En 1530 la mort de Philibert de Châlon sans postérité laissa à son neveu, René de Nassau l'héritage de la principauté d'Orange.

XVe siècle : Les Cordeliers, frères mineurs de l'ordre de St François, déjà installés à Orange, s'établissent place du Théâtre Antique. Eglise St Florent : façade gothique.

- 1530-1702 : Les princes de Nassau
- 1544 : Guillaume 1er de Nassau, dit le Taciturne, Prince d'Orange et « Stathouder » de Hollande. Portrait des Princes Nassau au Musée.
- 1562 : Épisode marquant des guerres de religion à Orange : les catholiques lancent une expédition punitive contre les protestants à Orange.

La ville eut à souffrir des guerres de Religion. Au 17ème siècle, construction par Maurice de Nassau d'une importante citadelle, les vestiges romains servant malheureusement de carrière. Celle-ci fut démantelée sur ordre de Louis XIV en 1672, au cours de la guerre entre la France et la Hollande. Le titre de "Principauté d'Orange" fut transféré à une partie de la province de Gueldre ; "Orange" est également le nom d'un petit état de l'Union sud-africaine fondé par des émigrants hollandais.

- 1620 : Maurice de Nassau transforme le château des princes en citadelle moderne.
- 1665 : Guillaume III d'Orange. Il deviendra roi d'Angleterre en 1689.
- 1673 : Destruction totale du château sur ordre de Louis XIV. Ruines du château encore visible sur la colline.
- 1702-1731 : Les princes de Bourbon-Conti
- 1702 : Mort de Guillaume III. La principauté échoit à François Louis de Bourbon, prince de Conti.
- 1703 : Prise de possession de la principauté par Louis XIV. Expulsion des protestants.
- 1713 : Annexion officielle de la principauté au Royaume de France par le traité d'Utrecht.
- 1718 : Restitution de la Principauté à Louis Armand, Prince de Bourbon-Conti.
- 1720 : Grande peste, 550 victimes.
- 1731 : Cession définitive de la Principauté rattachée au Dauphiné sous Louis XV.
- 1757 : Ouverture de la fabrique d'indiennes des Wetter. Salle des Wetter, visible au musée : toiles peintes du XVIIIe siècle, illustrant les différentes étapes de l'impression des indiennes de la fabrique.

Pendant la Révolution, des réactions violentes entraînèrent de nombreuses exécutions (an II).

- 1790 : Rodolphe d’Aymard, premier maire d’Orange, à la tête de la Garde Nationale intervient pour mettre fin aux émeutes des 10 et 11 juin 1790 à Avignon.
- 1793 : Orange fait partie du département de Vaucluse.
- 1794 : Le tribunal révolutionnaire à Orange : 332 personnes exécutées.
- 1824 : Début des travaux de déblaiement et de restauration du Théâtre Antique par Auguste Caristie.
- 1869 : Fêtes romaines : premières représentations au Théâtre Antique qui deviendront les Chorégies d'Orange.

En janvier 1984, la ville d'Orange a été inscrite au répertoire des Monuments mondiaux édité par l'UNESCO. Le théâtre antique d'Orange, ses abords, et l'arc de triomphe sont classés 9ème sur 15 monuments mondiaux en France, sur un inventaire de 185 monuments dans le monde. Orange fait partie de l'Union des villes de France.