FONTVIELLE

Le bourg, auquel reste lié le souvenir d'Alphonse Daudet, a longtemps vécu de l'extraction de la pierre d'Arles, roche calcaire toujours en exploitation. L'église (18éme siècle) voit se dérouler, pendant la nuit de Noël, la cérémonie du pastrage ou offrande des bergers.

 

MOULIN DE DAUDET       

Les pèlerins pourront se rendre de Fontvielle au Moulin par une route bordée de pins parasol magnifiques (ainsi que 4 autres moulins au cours d’un parcourt flécher). C'est la que A. DAUDET écrivit une partie de ces oeuvres. Quand DAUDET venait à Fontvielle, il séjournait chez des amis au Château de Montauban, au pied de la colline, et c'est à Paris qu'il écrit ses contes Visite du 1er étage qui présente le système de meules utilisé pour moudre le grain. Au sous-sol, un petit musée conserve des souvenirs de l'écrivain

Le château de Montauban Cette demeure célébrée dans la préface des "Lettres de mon Moulin", fut avant tout un lieu de calme et de repos pour l'écrivain Daudet : "Maison bénie, que de fois je suis venu là, me reprendre à la nature, me guérir de Paris et de ses fièvres ... "Cette superbe bâtisse à façade à pignon de la fin du XVIIIème, début du XIXème siècle, était la demeure de la famille Ambroy qui accueillit l'auteur lors de ses séjours en Provence. Le château de Montauban accueille l'exposition "Fontvieille en histoires".

 

 

MAIRIE

Le bourg, auquel reste lié le souvenir d'Alphonse Daudet, a longtemps vécu de l'extraction de la pierre d'Arles, roche calcaire toujours en exploitation. L'église voit se dérouler, pendant la nuit de Noël, la cérémonie du pastrage ou offrande des bergers.

 

L'église Saint Pierre Es Liens : La donation du terrain par l'abbé de Montmajour a permis la construction de l'église Saint Pierre Es Liens de Fontvieille qui fut réalisée de 1695 à 1767, ce qui explique les styles différents des deux clochers. L'actuel maître-autel est de 1874. Les modifications de son aspect extérieur furent effectuées au XIXème siècle. Elle située cours Bellon, dans le centre du village à côté des Halles et de la place Fernand Arnaud.

La Tour des Abbés : Cette tour d'observation et de défense face aux puissants Seigneurs des Baux, fut un prieuré rattaché à l'Abbaye de Montmajour. Elle fut édifiée entre 1348 et 1353 à la demande de l'abbé Pierre de Canhillac (ou Canillac) durant la guerre de "Cent Ans". Les autres constructions que l'on peut voir furent effectuées au XVème siècle. Le blason de la famille Canhillac était un lévrier, lequel figure aujourd'hui sur les armoiries de la ville de Fontvieille. La tour des abbés a été léguée par Mme Catherine - Liner Ruf en juillet 2003 à la Commune de Fontvieille. "Exposition Carl Liner" en saison. 

La Grand Rue & Le Planet : Le développement du bourg de Fontvieille en village fut d'une lente mais constante évolution. Un exemple parfait de cette transformation progressive est certainement "La Grand-Rue". On peut aisément y voir la mutation d'une ancienne carrière de pierres en une rue qui peu à peu se peupla d'habitations taillées à même la roche, créant ainsi des maisons entièrement ou partiellement troglodytes. "Lou Planet" fut une des carrières importantes où l'on commença même à tailler sous les roches pour l'obtention d'une meilleure qualité de pierre. "Le Planet" et "La Grand-Rue" sont le coeur même de l'histoire contemporaine de Fontvieille. 

 

              

ABBAYE SAINT PIERRE DE MONTMAJOUR

ABBAYE bénédictine du 10ème au 18ème siècles, en direction de ARLES (à 4 Km d'Arles). Du latin «major» (plus grand), l’île de Montmajour, entourée d’étangs et de marais, culmine à une quarantaine de mètres. C’est sur ce site, aux portes d’Arles, que s’établit une première communauté de Bénédictins en 949, inaugurant huit siècles de vie monastique. Progressivement agrandie et enrichi, l’ensemble monastique deviendra rapidement un des pèlerinages les plus fréquentés en Europe, notamment lors du Grand Pardon de la Sainte-Croix, institué en 1030. Les nombreux édifices du site (bâtiments conventuels, cloître, chapelles, tour) présentent un intérêt architectural de tout premier ordre. Un nouveau monastère, édifié au XVIIIe siècle, marque le site d’une toute autre empreinte, inspirée de l’architecture civile grandiose et fonctionnelle. Après bien des vicissitudes historiques, l’abbaye de Montmajour fait aujourd’hui l’objet de nombreux travaux de restauration, la livrant progressivement à la curiosité des visiteurs. Elle est devenue par ailleurs un lieu d’exposition prestigieux, notamment dans le cadre des Rencontres Internationales de la Photographie.

L’abbaye de Montmajour présente deux ensembles monastiques :

1) La construction du premier s’étend du X° au XV° siècle et commence par l’ermitage Saint-Pierre (10ème-11ème ) constitué de deux chapelles dont l’une est troglodyte (la crypte Sainte-Croix 11ème-12ème  et la chapelle Sainte-Croix 11ème ou 12ème). Le XIIe siècle est celui de la première abbatiale, qui, bien qu’inachevée, s’impose par sa grandeur, sa simplicité et sa beauté (sa voûte d’ogive date du XIIIe s). Elle comprend des bâtiments conventuels, l’église Notre-Dame, construite sur une crypte en partie souterraine et ajoutée d’un cloître de style roman très décoré (tombeaux des premiers comtes de Provence 12ème-14ème). A l’est, hors monastère, est édifiée la chapelle Sainte-Croix, évoquant un reliquaire monumental. Au XIVe siècle, un clocher et une puissante tour de défense dominent l’ensemble claustral. Ses 26 mètres de hauteur, offre un large panorama qui permet de mieux appréhender le site naturel d’origine, ainsi que la diversité complexe des bâtiments.

2) Le monastère Saint-Maur, œuvre de l’architecte avignonnais Pierre Mignard, fut édifié au XVIII° siècle pour la Communauté Réformée (Protestants). Des vingt-huit fenêtres que comptait sa vaste façade sud, seules quatre subsistent aujourd’hui.

Historique : C’est à une famille originaire de Bourgogne, les Teucinde, que les Bénédictins doivent leur implantation en 949 sur l’île de Montmajour, ancienne nécropole chrétienne habitée de quelques ermites. Organisé en communauté monastique régulière, d’abord sous le patronage de Saint-Pierre, ceux-ci vont au XIIe siècle entreprendre un vaste chantier qui donnera naissance au premier ensemble conventuel, placé sous la règle de saint Benoît. Communauté prospère, lieu de pèlerinage très fréquenté, l’abbaye de Montmajour connaîtra plusieurs siècles d’expansion et de rayonnement. Cependant, à partir du XIVe siècle, l’établissement est placé sous le régime de la commende (concession d’un bénéfice à un ecclésiastique séculier ou à un laïc) ce qui entraînera sa décadence spirituelle et matérielle. A la demande de l’archevêque d’Arles, et contre l’avis des moines, la congrégation de Saint-Maur est chargée de restaurer l’abbaye. Elle en pend possession en 1639, rétablit la discipline et engage à partir de 1703 l’édification du monastère Saint-Maur. En 1786 l’abbaye est sécularisée puis, à la Révolution, vendue comme bien national. Les bâtiments, en partie détruits, sont rachetés par la ville d’Arles en 1838, classé Monument historique à partir de 1845. Ils sont restaurés par Henri Revoil, sous le second Empire. Depuis 1945, l’abbaye est propriété de l’Etat.

La restauration, commencé par Revoil en 1862 sur le cloître, continuera avec Formigé de 1907 à 1955. Le monastère mauriste sera consolidé à partir de 1921. Cependant l’occupation des bâtiments par les troupes allemandes laissera les bâtiments en piteux état. Une importante campagne de restauration sera menée entre 1978 et 1988. Portant principalement sur les deux monastères, les opérations ont visé à protéger, sécuriser, voire restaurer l’existant, dans la perspective d’un accueil du public et d’expositions. En 1999, un nouvel espace d’accueil est conçu par l’architecte Rudy Ricciotti.


             

Aqueducs de Barbegal :
L’aqueduc de Barbegal, situé sur le territoire de la commune de Fontvieille, faisait partie du réseau régional d’alimentation en eau de la colonie romaine d’Arles. Ce réseau s’articulait sur deux canaux principaux qui se rejoignaient dans un bassin aux abords précisément de Fontvieille avant de franchir le vallon des Arcs. Le pont-aqueduc de Barbegal, d’une longueur de quelque 300 mètres, servait plus particulièrement à fournir de l’eau à une importante meunerie hydraulique équipée de plusieurs roues à aubes. L’ouvrage comprend deux parties, l’une construite en mur plein, l’autre reposant sur une série de 28 arches. L’eau passait ensuite par une large et profonde entaille (la pierre trouée, ‘peiro troucado’) creusée dans un massif rocheux puis était acheminée vers les moulins grâce à un aménagement de maçonnerie. La datation et la chronologie de l’aqueduc et de la meunerie semblent peu précises. Certains les situent aux alentours des 2e et 3e siècles, mais il semblerait que les vestiges qui en subsistent seraient ceux d’une reconstruction ultérieure au 4e siècle. Les monuments romains et romans de la cité d’Arles ont été inscrits au Patrimoine mondial (Unesco) en 1981.