Château
de GICON : Le site de Gicon, point
culminant de la commune de Chusclan, servait selon toute
probabilité, de plate-forme à signaux permettant de communiquer
avec les autres points hauts de la région : Sabran, le Camp de
César à Laudun, le Castellas de St-Victor-la-Coste, et d'autres.
Un fortin domine le chemin qui mène droit au Rhône, accès
principal à Gicon, que St-Louis emprunta. L'occupation de Gicon
est probablement préhistorique (siège d'une des sept tours à feu
Celtes). Gicon domine le passage antique du gué de Carmignan.
L'oriflamme (rouge bordé de bleu)
reconstitué en 1992, serait une référence à l'existence d'une
tour à signaux à feu plus ancienne. Les murailles Nord-Est, Nord
et Ouest formant support à une terrasse peuvent être d'origine
Celte avant de traduire une occupation Romaine. Un plan
de restauration, mis en place par les Amis de Gicon, permit de
sauvegarder trois bâtiments paraissant moins abîmés, de dégager
l'accès du Château et de prévoir des mesures de sécurité
nécessaires pour les promeneurs qu'on y rencontre. La
porte d'entrée est à l'Est ; la calade intérieure d'époque
romaine a été retrouvée intacte sous les décombres. A droite de
l'entrée, un grand bâtiment ; maison forte construite au début
du 14e siècle sur l'ordre de Philippe le Bel. Le déblaiement de
la citerne a permis de découvrir une pierre tombale romaine du
2e siècle. Dans l'épaisseur du mur Nord, un escalier menant à
l'étage qui devait être le Tribunal et les bureaux. 
La Tour Ouest domine la grotte. La construction du Donjon est
située entre 1200 et 1260, d'après les fondations retrouvées. Le
bâtiment sud accolé au donjon est de construction plus récente.
La tour de garde Est comportait au moins deux étages. Les
bâtiments seigneuriaux Est font l'objet d'un 2e plan de
restauration ainsi que la reconstruction du mur d'enceinte et la
Fermeture de la grotte. Sur
les lieux, une multitude de panneaux ont été mis en place (à la
demande de la Cave Coopérative, propriétaire) afin de guider au
mieux les visiteurs. Au pied du Château, une antique
chapelle dédiée à Ste-Madeleine, qui existait depuis longtemps
et qui a été plusieurs fois restaurée au cours des temps. De nos
jours, dégagée, au milieu d'un enclos qui la met en valeur, elle
est toujours lieu d'un pèlerinage qui se déroule le 3e dimanche
de Juin. Après une messe, dite en provençal, les pèlerins se
retrouvent autour d'un repas, dans une ambiance chaleureuse et
conviviale. |