ARLES

Capitale romaine, grand centre religieux au Moyen-Age, Arles garde de son glorieux passé deux des plus belles antiquités gallo-romaines, les arènes et le théâtre, et deux joyaux de l'art roman, le portail et le cloître de St Trophime, qui sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est la plus grande commune de France avec une superficie de 77'000 hectares.

 

   FOURQUES

Histoire : Aux alentours d'Arles, on découvre des objets préhistoriques datant de 7000 ans avant J.-C et des traces de l'agriculture datant de 6000 ans. A partir de 2700, les traces d'habitations deviennent de plus en plus nombreuses. Près d'Arles, des tombes collectives sont datées de 2500 avant J.-C. De nombreux objets présentés ici datent de l'âge du cuivre (2200 à 1800 avant J.-C.). 

Arles est née sur un rocher au-dessus des marais qui annoncent le delta du Rhône. ville celto-ligure appelée "THÉLINÉ" colonisée par les Grecs de Marseille au cours du IVe siècle Av JC, Elle est placée sous la domination de Marseille. Les romains la nommeront Arelate, la ville près des marécages, afin de concurrencer la puissante Massilia. La conquête en 118 avant J.C. de la Provence par les romains lui permet de prendre son essor. En 104 avant J.-C. , le consul Marius fait relier le Rhône au golfe de Fos par un canal qui facilite la navigation. La ville apporte son aide à Jules César en plein siège de Marseille en lui fournissant 49 navires en un mois. En gage de reconnaissance, César fondera à Arles une colonie romaine en 46 av J.C. , y installa la VIe légion, dont dépendra le territoire de Marseille. Nouvelle capitale provinciale romaine, Arles prend alors le nom de Julia Paterna Arelate Sextanorum. Etant le dernier endroit où traverser le Rhône avant que le delta ne s’élargisse trop, Arles commande l’accès à la vallée de Rhône et sert ainsi de verrou entre la Provence et le Languedoc (appelé Narbonnaise à l’époque). Port fluvial et maritime, elle offre également le pont le plus au sud sur la route reliant l’Italie à l’Espagne (via domitia). Le cirque, destiné aux courses de chevaux, mesurait 450 mètres de long et pouvait contenir 20 000 spectateurs. Construit sur un terrain marécageux, il repose sur 28 000 pieux de chêne enfoncés dans le sol. Leur analyse en laboratoire a permis de déterminer l'année de la coupe : l'hiver 148 à 149 de notre ère (sous le règne de l'empereur Antonin). Sous le règne d'Auguste, la ville s'installe sur la colline avec son cortège d'habitations et de monuments : enceinte fortifiée, forum, temples, arènes, théâtre, thermes, basilique. En 306 après J.C., l'empereur romain Constantin choisit Arles pour résidence et s'installe en 395, qui devient Gallula Roma Arelas, Arles, la petite Rome des Gaules. C’est le premier âge d’or de la « petite Rome des Gaules ». Arles devient préfecture des Gaules et recueille en 417 la primatie qu'elle enlève à Lyon. Important centre religieux, dix neufs conciles se tiennent dans ses murs. Rayonnement de l' évêque Saint Césaire.

La ville est un centre industriel actif (tissus, charcuterie, orfèvrerie, navires, sarcophages, armes...) Arles exporte le blé, la charcuterie, l'huile d'olive, le vin. Au cours des siècles, la ville est en butte à toutes les invasions. Le déclin d'Arles se situe à partir du XVIIIe siècle avec les luttes des Francs et Sarrasins. Une légende raconte qu'un trésor déposé à Arles par un prince sarrasin n'a jamais été retrouvé. A la fin du Xe siècle, avec le retour de la paix et un meilleur climat de sécurité, la ville s’agrandit. De nouveaux quartiers apparaissent : le « vieux bourg », l’actuel quartier de La Roquette, le « bourg neuf » et la Cavalerie. Au XIIe siècle, la ville conserve une grande renommée. L'empereur Frédéric Barberousse vient se faire couronner "roi d'Arles" en 1178 à Saint Trophîme, qui venait d’être construite à cette époque, tout comme les bâtiments canoniaux. En plein essor économique, Arles accueille les pèlerins qui se rendent à St. Jacques de Compostelle par la via tolosana. La nécropole des Alyscamps est devenue un des plus grands cimetières chrétiens d’Occident, autour de la tombe du martyr arlésien Genest et de celle de saints évêques.

Il faudra attendre 1481 pour voir la ville intégrée au royaume de France, incorporée à la Provence par Charles d’Anjou, Arles devient une métropole commerciale contrôlant les échanges est-ouest. Mais, souffrant de la concurrence d’Avignon et de la pauvreté de son arrière pays, la ville sombre dans une phase de récession à la fin du Moyen Age. Ruinée et meurtrie par les invasions du haut Moyen Age, la ville renaît au XVIe et la splendeur de ses monuments médiévaux témoigne de la vitalité et de la richesse de cette époque, pendant lequel la culture antique trouve un nouveau souffle dans l’air de la Renaissance. L'un des plus beau vestiges de cette période est la tour de l'horloge (1555). Les XVIIe et XVIIIe siècles voient la construction d’innombrables hôtels particuliers qui font, aujourd’hui encore, le charme du centre ancien où sont regroupés plusieurs monuments classés. Les maisons arlésiennes, hautes et étroites correspondent à un plan parcellaire établi à l'intérieur des remparts. Quant aux hôtels particuliers, ils sont bâtis autour d'une petite cour, généralement agrémentée d’un riche décor (dont 7 sont classés par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1981). L'avènement du chemin de fer porte un coup fatal à l'activité commerciale organisée autour du Rhône. Ville de fête, d'histoire et de culture, Arles n'a jamais cessé d'attirer les artistes, Van Gogh * y séjourna avec son ami Gauguin. Picasso, amateur de corridas, y consacra 2 peintures et 57 dessins...

 

Aujourd’hui : Arles est la plus grande commune de France avec 75.000 hectares. Elle s'intègre telle une île au sein d'espaces naturels exceptionnels : les berges du Rhône, l'aride plaine de la Crau, la Camargue sauvage et les Alpilles. Arles est aujourd'hui la porte de la Camargue, patrie des gitans et rendez-vous de gardians avec leurs férias et les corridas qui se déroulent dans ces mêmes arènes (12.000 spectateurs) qui abritaient les jeux romains au 1er siècle !

            

 ARENES  : Édifié au nord de la colline vers 90 après J.-C., il pouvait contenir 20 000 spectateurs.  L'amphithéâtre mesure 136 m sur son grand axe et 107 m sur son petit axe. La cavea périmétrale des tribunes s’appuyait sur une succession de compartiments rectangulaires uniformes couverts d’une voûte rampante. Dans ces compartiments s’installèrent des habitations. La spina, banquette médiane qui séparait les deux pistes présente une inclination, l’évasement de la piste était plus accentué dans le sens aller à l’ouest que dans le sens retour. Cet aménagement permettait à un maximum de chars de commencer la course sans s’écraser les uns contre les autres. Le cirque se poursuivait sous le faubourg de la Roquette mais on ne peut savoir si l’emplacement des stalles de départ est conservé. Immense ovale de 34 rangées de gradins, il peut encore contenir près de 12000 spectateurs ( corridas, courses à la cocarde, mais aussi concerts et divers spectacles y sont encore programmés ). Histoire 

Le Théâtre Antique : Datant de la fin du 1er siècle avant J.C., ce théâtre de style augustéen déploie sur 102 m de diamètre sa "cavea" de gradins jusqu'à la Tour de Roland. Au centre, la porte royale était surmontée d'une statue monumentale d'Auguste. Il pouvait accueillir 10 000 spectateurs. Il accueille régulièrement le Festival d'Arles (juin - juillet), les Rencontres Internationales de la Photographie et le Festival du Film Peplum (août).

THERMES DE CONSTANTIN : Édifices inséparables du confort de la vie urbaine à l'époque impériale, les thermes associaient les exercices physiques qui se déroulaient sur le Palestre (salle d'entraînement) aux bains assurant l'hygiène corporelle. Chaque après-midi toute la population, les femmes d'abord, les hommes ensuite, observait le rite de la sudation à sec, du bain chaud où la peau aspergée d'eau brûlante était raclé au Strigile (sorte de petit racloir), au passage dans la salle tiède et à la piscine froide, il se terminait par un massage.

Les Thermes de Constantin construits probablement au IVe siècle sous le règne de l'Empereur Constantin, en bordure du Rhône, ne représentent qu'un élément d'un vaste ensemble monumental qui s'étendait au Nord de la cité, entre le Forum et les rive du fleuve. Comparables aux thermes constantiniens de Trèves, ils ont, malgré les ravages du temps, conservé la grande salle de bains chauds et son abside, certains hypocaustes, des fourneaux souterrains ainsi que des vestiges de salles tièdes.

Le Caldarium et le tepidarium correspondent à la zone chaude, divisés en plusieurs salles ou piscines dont les planchers étaient supportés par des briques permettant le chauffage par l'air chaud provenant de plusieurs foyers, qui circulait dans l'épaisseur des murs à travers des conduits de briques creuses. La construction rythmée par une alternance d'assises de briques et de petits moellons de calcaire très réguliers s'articule autour d'une abside semi-circulaire éclairée par trois haute fenêtres en plein cintre, couverte par une grandiose voûte en cul de four. C'est à elle que le monument doit son nom de "Palais Trouille" que lui ont donné les Arlésiens (Trulhia en bas latin veut dire forme ronde) .

CRYPTOPORTIQUES du FORUM : Construites en 30 avant J.-C. sur une pente naturelle, leur édification a demandé de gigantesques travaux de remblayage et de nivellement. Dessinant la forme d'un "U" ces galeries souterraines servaient de substruction à l'ancien Forum romain, cœur politique, commercial et religieux de la cité romaine. Cette sorte de fer à cheval mesure 89 m de long sur 59 m de large et avec les remparts il s'agit des premiers monuments de la fondation de la colonie romaine (1er siècle av. J.C.).    Les cryptoportiques sont constituées de trois galeries doubles de 3,90 mètres de large, voûtées en berceau et disposées en fer à cheval. Ces galeries communiquent entre elles par des arcades au cintre surbaissé reposant sur des piliers trapus. A l’antiquité tardive, des magasins furent aménagés, ouverts sur l’extérieur. A propos de l’utilisation ultérieure des cryptoportiques, plusieurs hypothèses ont été émises notamment celle d’un lieu de stockage.

TEMPLE du FORUM : Un temple dont il reste ici 2 colonnes et un morceau du fronton  fut construit au II° siècle âpres JC et sa façade remaniée 2 siècles plus tard. C'est l'unique vestige en surface encore existant du Forum d'Arles. Au IV° siècle, coté nord, une galerie à arcades abritant des boutiques s' ouvrait sur une place dont les vestiges sont enfouis à 6 m environ sous l'actuelle place du Forum.

 

 

 

Place de l'Hôtel de Ville

Son origine date du Moyen-âge. Elle n’est alors qu’un étroit parvis devant la primatiale Saint-Trophime, qui s’étend peu à peu. Au XVIIe siècle, par l’effet de la reconstruction en recul de la façade de l’église Sainte-Anne puis au XVIIIe siècle, avec la destruction d’hôtels particuliers, cet espace s’agrandit nettement. Les consuls y font dresser, en 1676, l’obélisque découvert sur le site du cirque romain.

Hôtel de Ville : Le Conseil de Ville d’Arles décida en 1657 de construire l’hôtel de ville sur le site de la maison commune. Plusieurs architectes furent consultés, sans que les consuls ne parviennent à se décider. En 1673, tandis que les architectes locaux Pilleporte et Peytret proposent des plans, Jules Hardouin-Mansart, l’architecte de Louis XIV, de passage dans la région, est consulté à son tour par le Conseil d’Arles. L’Hôtel de ville fut finalement le résultat de la rencontre entre Mansart et Peytret. De style classique, son style l’apparente aussi au château de Versailles. Il possède une voûte plate au rez-de-chaussée considérée comme un chef-d’œuvre de stéréotomie (taille et coupe des pierres de construction)

Tour de l'horloge : (1558 Dite aussi : beffroi de l'hôtel de ville) Si la tour de l’horloge apparaît aujourd’hui partie intégrante de l’hôtel de ville, en fait, plus d’un siècle sépare la construction des deux édifices. Elle fut construite, en effet, au milieu du XVIe siècle en remplacement d’une tour plus ancienne. En une période particulièrement prospère de l’histoire arlésienne, elle fut voulue par les consuls, soucieux d‘afficher leur pouvoir.

Obélisque d'Arles : La grande aiguille de pierre, sorte de pivot de la place de la République, provient en fait du cirque romain et date de la fin de l’Antiquité. Découvert au XIVe siècle, ce n’est qu’au XVIIe siècle, que l’obélisque renoue avec sa vocation de symbole solaire. Il fut transporté et installé, avec force difficultés, devant l’hôtel de ville nouvellement édifié. Agrémenté d’une fontaine et d’un bassin, il semble donner la mesure de l’harmonie scandée par l’ordonnance des façades aux styles si divers, qui bordent la place. C’est aussi le meilleur point de vue pour embraser du regard, en un vaste panoramique, le site de la place de la République. Symbole solaire et impérial dans l’Antiquité, élément décoratif, l’obélisque avait également une fonction pratique de repère au cœur du cirque romain, à l’intention des auriges (conducteurs de chars). On sait aujourd’hui que l’édifice a été taillé dans le granite d’une carrière romaine d’Anatolie. De conception monolithique (il fut brisé en deux à la fin de l’Antiquité), il mesure avec le piédestal, conçu par l’architecte arlésien Jacques Peytret, une vingtaine de mètres La pointe était coiffée d’un globe de bronze parsemé de fleurs de lys, surmonté d’un soleil doré.

ÉGLISE DE SAINT TROPHINE (XIIe siècle) : Elle doit son nom à l’un des premiers évêques d’Arles, est située à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Etienne. Elle date du XIIe siècle et possède toutes les caractéristiques architecturales de l’art roman provençal. Son portail exceptionnel évoque le jugement dernier, le paradis et l’enfer, sous la bénédiction du Christ. Sa composition reprend des éléments empruntés à l’architecture romaine. Le sommet est décoré d’un arc de triomphe. Les saints patrons de l’église d’Arles, Saint Trophime et Saint Etienne figurent en bonne place sur le devant du portail.

CLOÎTRE DE SAINT TROPHINE  : Contigu à la cathédrale romane dont le magnifique portail est admirable, ce cloître est l'un des plus raffinés d'Occident. Dominé par le clocher lombard de l'église, il déploie ses deux galeries romanes et ses deux autres galeries gothiques dans un ensemble harmonieux, complété par les 3 salles capitulaires. Le cloître auquel on accède par la cour de l’archevêché, a été bâti en deux fois. La première partie, les galeries nord et est, de style roman, furent construites au XIIe siècle. La seconde partie, construite au XIVe, a permis d’achever le cloître par les galeries gothiques du sud et de l’ouest. Cet espace communautaire distribuait les autres lieux réservés aux chanoines : le réfectoire, les dortoirs, la salle capitulaire où se tenaient les assemblées. Le cloître lui-même est décoré de piliers et de chapiteaux qui évoquent la Passion et la Résurrection du Christ et les grands saints de l’église d’Arles. Sur la partie gothique est illustrée la légende de Saint Trophime, notamment les épisodes du roman de Saint Trophime, poème provençal du XIIIe siècle.

le palais de l’Archevêché (XVIIIe) : Nommé parfois palais épiscopal. L’ancien archevêché, impose sa sobre façade en bordure de l’actuelle place de la République. Associé dès le Moyen Age au siège de l’Eglise d’Arles, l’édifice aura subit de nombreuses transformations dont l’histoire et la lisibilité demeurent problématiques. Il nous permet cependant d’admirer encore aujourd’hui un bel exemple de l’architecture classique arlésienne. La fonction initiale du monument a disparu à la Révolution. Depuis cette époque, il a laissé place à des usages civils, notamment bibliothèque municipale de 1829 à 1988, et, aujourd’hui, antenne universitaire. La physionomie de l’édifice médiéval demeure assez mal connue, tant sont rares les vestiges archéologiques ou les sources documentaires. Par ailleurs, le palais moderne a lui-même subit de nombreuses modifications, notamment au XIXe siècle. L’étude architecturale s’en trouve donc singulièrement compliquée. Subsistent aujourd’hui du bâtiment du XVIIe siècle, principalement le porche d’entrée, l’escalier monumental et les pièces décorées de peintures murales, de boiseries et de stucs. Sont classés Monuments historiques, l’escalier, le cabinet de travail des archevêques et le plafond de l’ancienne salle de bain des évêques. Ces éléments, ajoutés au sobre et majestueux ordonnancement de la façade du XVIIIe siècle (également classée) n’en constituent pas moins un bel exemple de l’architecture classique à Arles. Il garde une fonction religieuse jusqu’à l’arrivée de Napoléon 1er, Madame de Sévigné accompagnée de sa fille et de son gendre, le comte de Grignan, y fut reçue.

L’église Sainte-Anne : Autrefois église paroissiale du centre ville, l’église Sainte-Anne oppose sa sobre façade, à celle, richement décorée, de Saint-Trophime. Édifiée au Moyen-Âge, elle subit en 1613 d’importantes transformations pour dégager le portail de la primatiale Saint-Trophime et agrandir la place sur laquelle elle est construite. Louis XIII participera au financement des travaux, dont ceux de la façade de style gothique tardif.elle témoigne d’une période de vif élan pastoral, au sein de l’Eglise d’Arles, impulsé notamment par le concile de Trente. Cette époque est également celle de nombreuses constructions, civiles ou religieuses. Désaffectée à la Révolution, elle servira de dépôt lapidaire, puis deviendra le musée d’art païen à partir de 1825 où seront rassemblées les collections archéologiques romaines jusqu’en 1995 où celles-ci furent transférées au musée de l’Arles antique.

La construction du XVIIe siècle, dans un style sobre, voire quelque peu sévère, présente un porche à niche et fronton de style maniériste. L’intérieur, de style gothique tardif, traité en style ogival, comprend une nef à cinq travées avec chapelles latérales ; le chœur est terminé à l’ouest par une abside pentagonale. Elle ne conserve plus rien de son mobilier d’origine. Sur sa façade on aperçoit les traces de deux blasons martelés lors de la Révolution, qui représentaient les armes de France et celles de la ville. Au-dessus de la porte, dans une niche, se tenait une statue de la Vierge, remplacée par un buste de Minerve lors de l’implantation du musée archéologique.

Elle est aujourd’hui ouverte aux manifestations culturelles et artistiques.

 

L’ancien hôtel des postes :  construit par Auguste Véran en 1898.

 

Monument (devant porte cavalerie)

des architectes Veran et Flandrin 1887, Médaillon de Paul Balze 1877 restaurer en 1987

 

Les Tours

Les Tours : Incluses dans les remparts construits au Moyen-âge, les tours complètent ces édifices de défense. La tour de Rolland, située dans l’enceinte du Théâtre antique, faisait partie du rempart sud de la ville. Trois tours furent dressées sur le portique de l’Amphithéâtre romain. Au sud-est, une tour romaine ronde fut englobée au XIVe siècle par une tour polygonale de forme évasée vers le bas. A la même époque, la tour Léonet ou de l’Ecorchoir, à six faces, haute de 16 mètres, est édifiée à l’angle sud-ouest des remparts pour assurer la défense de la ville sur les bords du Rhône.

Tour des Mourgues : La tour, à l'angle de la montée Vauban. Fin Ier siècle av. J.-C. La tour des Mourgues demeure l’élément le plus visible et le mieux conservé des tours circulaires dont l’enceinte était flanquée. Elle tient son nom des moniales (mourgues), du monastère que l’évêque Césaire fonda à proximité, au début du VIe siècle, et dont subsiste, toute proche, la chapelle Saint-Blaise. Elle nous renseigne, par sa structure, sur les modifications que le rempart a pu subir, de la fonction prestigieuse et ostentatoire ayant présidé à son édification, aux impératifs de défense que la ville connaîtra par la suite. C’est de l’intérieur que l’on peut le mieux apprécier la qualité de la construction de la tour. D’un diamètre intérieur de 7,90 mètres, elle s’ouvrait vers la ville par une porte dont le linteau, monolithe galbé selon la courbure de la façade, est surmonté d’un arc de décharge parfaitement appareillé. Cette poterne montre d’ailleurs que le niveau du sol était le même à l’intérieur comme à l’extérieur de la ville. D’une hauteur actuelle de 6 mètres, la tour est édifiée avec le même soin que les deux courtines perpendiculaires sur lesquelles elle s’articule. Initialement circulaire, la tour des Mourgues a subit un certains nombres de modifications. Du côté nord, la tour a été doublée à l’extérieur par un parement en grand appareil de remploi, sous doute sous l’Antiquité tardive. Le côté sud a également été renforcé, probablement au XVIe siècle, par une chemise extérieure polygonale en moyen appareil régulier avec une base en glacis, talus à pans coupés. A l’ouest de la tour, vers la montée Vauban, l’enceinte a été doublée à l’extérieur par un parement en grand appareil, amorçant le rempart médiéval.

Tour de L' Ecorchoir : Ou tour Léonet, nom d'un gentilhomme du quartier et change de nom au XVIII° pour s'appeler Ecorchoir, nom lié à l'installation des abattoirs de la ville à proximité  . A la suite du siège d'Arles par Bertrand Duguesclin, en 1368, la ville, soucieuse de renforcer sa défense fit édifier cette tour sur l’enceinte médiévale. Cette dernière, du XIIe au XIVe siècles, achèvera de clore totalement l’actuel centre ville.

           Ecorchoir

 

 

L'église Saint Julien : Elle fut une église paroissiale jusqu'à la révolution. Ancienne église romane existant des le XIe siècle et construite dans le quartier du Bourg Neuf, elle abrita à partir de 1490 les reliques de Saint Antoine, qui étaient auparavant à l'Abbaye de Montmajour, et pris alors le nom de se saint. Elle fut rebâtie au XVIIe siècle, la première pierre du nouveau bâtiment fut posée en 1648 par Monseigneur de Grignan, Archevêque d'Arles.Une très belle façade classique avec éléments de décor baroque, (angelots,niches...) précède la nef de style gothique tardif. Le choeur est orné d'un très beau retable de bois doré, sans doute réalisé à l'occasion de la venue de Louis XIV à Arles en 1660. Cette visite donna lieu à de somptueuses fêtes. Au XVIIe et XVIIIe siècles, l'église était au centre d'un quartier où se construisaient de nombreuses et belles demeures aristocratiques. L'église fut en partie démolie lors des bombardements de 1944. Elle fut reconstruite juste après la guerre, à l'identique.

 

Chapelle des Trinitaires : elle est le principal vestige du couvent que construisit la congrégation dans le quartier du « Marché-Neuf », où elle possédait un vaste terrain. L’édifice, reconstruit au XVIIe siècle, relève du style gothique tardif. Cependant, la façade date du XIXe siècle et témoigne du style éclectique de l’époque. Du cloître ne subsistent plus que quelques éléments, visibles dans les magasins environnants. La nef de l’église, de style gothique tardif, présente une abside à cinq pans. L’édifice est ceinturé d’une corniche classique à modillons et le centre de sa voûte est frappé de la croix trinitaire, que l’ont retrouve sur les piliers latéraux. Un arc triomphal ogival supportant les armes d’Arles sépare le chœur de la nef. Celle-ci est éclairée par huit fenêtres, dont quatre aujourd’hui murées, tout comme les trois chapelles latérales qui ouvraient sur le flanc ouest. La façade, refaite en 1884, relève d’un style éclectique. Son grand porche en plein cintre présente des claveaux (pierres taillées en coin) en bossages très saillants. Une imposante fenêtre de style Renaissance, avec fronton à volutes et meneaux et croisillons, est ouverte en son centre, et un large fronton à denticules (ornements en forme de dent) surmonte l’ensemble. A droite et à gauche, de grands chaînages encadrent la chapelle. Le cloître se composait d’une série d’arcs en plein cintre bordés d’un tore (moulure ronde entourant la base d’un pilier) épais et d’un premier étage, dont la toiture était supportée par deux colonnes corinthiennes. Les quelques vestiges en sont visibles depuis la médiathèque ou le jardin des arts.

Eglise Saint-Blaise : Chapelle conventuelle de l’abbaye Saint-Césaire, fondée au VIe siècle par l’évêque de ce nom, l’église Saint-Blaise intéresse aussi bien les historiens que les archéologues. En effet, elle fut édifiée principalement en trois étapes, à partir du XIIe siècle, mais a révélé néanmoins des vestiges antérieurs. Désaffectée à la Révolution, elle connut divers usages utilitaires, avant d’être fouillée en 1972 et 1982. Aujourd’hui, elle est reconnue comme un lieu patrimonial d’intérêt considérable, qui pourra être mis en valeur dans le projet actuellement à l’étude concernant l’enclos Saint-Césaire. Le bâtiment actuel conserve les traces de ses diverses adjonctions et aménagements. La partie la plus ancienne présente un transept non saillant comprenant deux absidioles voûtées en cul-de-four. La croisée montre une voûte en arc de cloître. Séparée du chœur par deux larges piliers cruciformes, une courte travée de nef voûtée en plein cintre est épaulée par des collatéraux très exigus. La deuxième partie, dans une architecture plus simple voit la disparition des deux étroits collatéraux. Enfin la troisième travée, légèrement moins large, présente à la naissance de la voûte des vases acoustiques destinés réduire les effets d’écho de la nef. La seule pièce de mobilier qui a pu parvenir jusqu’à nous est un maître-autel en bois doré peint, actuellement déposé à l’église Notre-Dame-de-la-Major.

Eglise Saint-Jean-de-Moustiers : (XIIe siècle dite aussi Sainte-Agathe) Située dans le quartier de l’Hauture( devant l'église saint blaise), à proximité du monastère Saint-Césaire, cette église, de style roman provençal, fut un temps église paroissiale. Construite au XIIe siècle, elle ne subsiste aujourd’hui que partiellement, mais a conservé une remarquable abside voûtée en cul-de-four, présentant une décoration extérieure inspirée de l’Antiquité. Son enfouissement apparent témoigne, comme dans d’autres monuments de la ville, de la différence de niveau du sol actuel par rapport à celui de l’époque médiévale. On a même peut-être voulu conserver, ici, le niveau paléochrétien. A l’extérieur, le chevet semi-circulaire est orné de pilastres cannelés, avec chapiteaux à feuilles d’acanthes, terminés par une corniche débordante. Ce décor est directement inspiré des monuments antiques, notamment de l’amphithéâtre. L’enfouissement de l’abside, actuellement à demi enterrée, est dû au rehaussement du sol depuis l’époque de la construction, ce que l’on constate également à l’église Saint-Blaise, située à proximité. De la nef subsistent deux travées, dont l’une est en partie engagée dans la maison voisine Deux portes dans les murs nord et sud, ainsi qu’une fenêtre, témoignent à nouveau de la différence de niveau entre le sol de l’époque de construction et le sol actuel. L’édifice est notamment remarquable par son abside, voûtée en cul-de-four, dont les nervures se terminent par des chapiteaux autour le la clé de voûte décorée autrefois d’un agneau. La paroi de l’abside montre un décor d’arcatures en partie restaurée.

Chapelle de la Charité : Les Carmélites sont présentes à Arles depuis plusieurs siècles. Cependant, les vicissitudes de l’Histoire, les en ont chassées à plusieurs reprises, et la congrégation a connu pas moins de trois implantations successives. Aujourd’hui établies dans le quartier des Mouleyrès, les Carmélites s’installèrent au début du XVIIe siècle, à proximité de l’actuelle esplanade des Lices. La construction de leur couvent s’inscrit dans un contexte de fort développement architectural de la ville, à l’initiative de la noblesse, de la bourgeoisie, mais aussi du clergé. Hormis la présence remarquable de la chapelle de la Charité, sur le boulevard des Lices, le reste de leur bâtiments, aujourd’hui réaménagés en hôtel, est peu visible.

Eglise des Dominicains : (1484) Autrefois Notre-Dame-de-Confort ; nommée aussi Eglise des Frères-Prêcheurs. Initialement établis dès 1231 hors les murs, les Frères Prêcheurs ou Dominicains, se replient au XIVe siècle(1361) au bord du Rhône chassé par les incursions des grandes compagnies, dans le quartier Juif ou ils achètent plusieurs jardins et maison pour y construire leur convent . Au XV° siècle, ils s'étendent vers l'est et vers le sud pour édifier des bâtiments conventuels plus spacieux. La première pierre de Notre-Dame-de-Confort est posée en 1448 par le roi rené, la construction s'achève en 1484. Le cloitre est bâti au sud ouest de l'église vers 1560, au centre du bâtiment conventuel. La porte au décor flamboyant qui en est un vestige, s'ouvre alors vers le Rhône pour l'entrée des fideles. En 1608, une belle porte classique est édifiée au sud de l' église (rue du docteur Fanton). après la révolution, l'église a été vendu en 26 lots et abrité remises et garages jusqu'à la grande campagne de restauration  commencée en 1975.

  (L’ordre des frères prêcheurs, fondé vers 1215 par saint Dominique).

 

Chapelle du Mejan

date du XVIIème, devenue Coopérative du Syndicat des éleveurs de mérinos du Méjan

 

LES ALYSCAMPS : Dans l'antiquité, les cimetières étaient toujours extérieurs à l'enceinte des cités souvent implantés le long des grands axes routiers. Des le début de l'empire, tombe à incinération, sarcophages et mausolées s'égrenèrent aux abords de la Via Aurelia, constituant une vaste nécropole.

Mais, c'est à l'époque paléochrétienne que le cimetière pris une importance majeure avec l' inhumation du martyr Saint Genest et la sépulture des premiers évêques d'Arles, abritée dans une chapelle bientôt entourée par des milliers de tombes pressées sur plusieurs rangs. Devenue vers 1040 un prieuré sous le vocable de Saint-Honorat dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, l'église fut rebâtie au XIIe siècle dans le style roman et couronnée par une splendide tour lanterne octogonale.

La nécropole devint une étape obligée du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et les chansons de Gestes ne manquèrent  pas d'y situer les combats de Charlemagne contre les sarrasins, pour expliquer l'abondance des tombes. Dante immortalisa ce lieu dans son poème "L'enfers". L'allée des Alyscamps qui subsiste aujourd'hui a été aménagée par les religieux minimes au XVIIIe siècle. En 1888, Van Gogh et Gauguin vinrent peindre dans ces romantiques "Champs Elysées" d'Arles. L'une des plus belles et plus grandes nécropoles chrétiennes, qui a inspiré bon nombre de poètes et d’artistes. Cette allée romantique faite de sarcophages est le vestige d'un vaste cimetière qui entourait la cité du IIIème au XIIème siècle. Vincent Van Gogh mais aussi Gauguin, réalisèrent chacun un tableau de ce site exceptionnel.

Eglise Saint-Honorat : Elle est située à l'extrémité est de l'allée des Alyscamps. Une église Saint-Honorat existe depuis le XIe siècle, construite par les moines de Saint-Victor de Marseille. L'abbaye dans son ensemble est entièrement reconstruite au XIIe siècle. L'église visible aujourd'hui est de style roman provençal. Elle n'a pas été achevée et une cour occupe l'espace où devait être construite la nef. La partie construite est surmontée par une lanterne des Morts dont le style s'inspire de l'architecture de l'amphithéâtre romain. Cette tour domine le cimetière. Au XVIIIe siècle, cette cour fut un véritable musée en plein air, présentant sarcophages, stèles funéraires, restes de mausolées antiques. Aujourd'hui, planté de cyprès, ce lieu est plein de poésie.

Divers vestiges architecturaux attestent de l’existence d’un vaste édifice préroman. L’essentiel des parties romanes datent du XIIe ou tout début du XIIIe s. période à laquelle fut abandonnée la construction par manque de moyens. L’église, bâtie en pierre de taille, devait recevoir une nef à bas-côtés de cinq travées dont une seule, à l’est, fut construite. La croisée est couverte d’une coupole sur trompes que surmonte un beau clocher octogonal dont les deux étages sont agrémentés d’un décor d’inspiration antique. Tout comme la cathédrale Saint-Trophime, l’église des Alyscamps est caractéristique du « second âge roman » en Provence rhodanienne. La forme du chevet, la relation entre les murs et les voûtes, la coupole (sur trompes et à nervures) assise sur des arcs superposés, et enfin la splendide tour-lanterne de la croisée, sont autant de témoignages d’un chantier prestigieux. Les trois absides en cul de four du chevet sont les pièces maîtresses de l’édifice. La crypte, située sous la vaste abside surélevée, n’était à l’époque accessible que depuis les bras du transept, par deux longs couloirs coudés. La nef, non terminée (elle ne comporte qu’une travée), fut fermée au XIIe siècle par une grande façade. La porte de celle-ci fut refaite au début du XVIIe siècle, à l’époque où l’on construisit deux chapelles à droite de la nef. L’église connut bien d’autres modifications ultérieures. Les piliers et arcades du transept furent modifiés au XVIe siècle et enchâssés dans d’épaisses piles cylindriques et arcs de renfort. A l’entrée initialement prévue, celle de la cour actuelle, un beau portail roman restauré au XXe siècle, adopte le style de la fin du XIIe. Les enfeux (niches à fond plat où sont placés sarcophages, tombeaux ou représentations funéraires) en plein cintre de la façade furent les premiers d’une série de tombeaux et chapelles funéraires venus envahir l’intérieur et les abords de l’église entre le XVe et le XVIIe siècle. On remarque surtout, à gauche, la chapelle des Mollégès, belle construction du gothique flamboyant du XVe siècle.

Porterie du grand couvant XV°-XVIII°

Entrée de l' abbaye St Césaire jusqu'a la révolution

 

Aqueducs de Barbegal :

Ruines imposantes, en particulier à gauche de la route, de deux aqueducs gallo-romains jumelés. L'un bifurquant à l'ouest, alimentait la ville d'Arles en eau d'Eygalières après un parcours d'une cinquantaine de kilomètres. l' autre, après avoir traversé le rocher en tranchée, actionnait une vaste meunerie du meunerie hydraulique construite sur le flanc Sud de la colline. Les ruines de cette meunerie du 4éme siècle constituent un exemple très rare de bâtiments industriels romains. En direction de FONTVIELLE (Plus d'informations)

 

NOTRE-DAME-DE-LA-MAJOR : Elle tire son nom de sa situation, au plus haut de la colline de l’Hauture. l’église de la Major, a été maintes fois restaurée et remaniée du XIIe au XIXe siècle. Elle a conservé son caractère roman pour la nef, à laquelle ce sont ajoutées des aménagements plus récents, notamment clocher et façade. Une statue de la Vierge surmontait le clocher. En 1758, on découvrit sous le parvis de l’église un autel dédié à la déesse grecque et romaine, Cybèle, conservé au musée de l’Arles antique. L’église abritait un chapitre collégial de dix chanoines jusqu’à la révolution de 1789. Le clocher et la voûte de l’église ont souffert des bombardements de 1944. Une vaste entreprise de sauvetage de l’ église a commencé en 1980. Aujourd’hui, l’église de la Major est principalement le siège religieux de la confrérie des gardians. Ils s’y rendent, chaque 1er mai, pour rendre hommage à saint Georges et faire bénir leurs chevaux.

COMMANDERIE DE SAINTE-LUCE : En face du musée Réattu, il faut passer le porche et pénétrer dans la cour de cette ancienne commanderie des Templiers. Les bâtiments existants datent eux des XVe et XVIe siècles. Au Moyen Age cette commanderie appartient d'abord aux Templiers puis aux Chevaliers de Malte. Grande demeure médiéval, elle comporte une cour intérieure avec un puits et tours d'escalier en angle.
L’architecture, avec loggias, tour hexagonale, fenêtres à meneaux et cour intérieure appartient à l’ordonnancement d’une grande demeure arlésienne de la Renaissance.
Les travaux de réhabilitation des années 1980 ont permis de découvrir des vestiges antérieurs au Ve siècle.

 

Porte d'Auguste : Fin du Ier siècle av. J.-C. parfois nommée Porte de la Redoute. (d’après la forteresse qui y sera installée au Moyen Age), représentait l’entrée principale de la cité romaine. Située au point le plus élevé de la ville, à l’est, elle accueillait une dérivation de la voie Aurélienne, venant de Rome. C’est la partie la mieux conservée du rempart augustéen, élevé peu après la naissance de la colonie romaine. La situation dominante actuelle de la porte ne correspond pas au dénivelé initial, mais au creusement du boulevard Emile-Combes à la fin du XVIIIe siècle.

Près de la tour nord de la porte, arrivait l’aqueduc qui amenait l’eau des Alpilles. Sur la cassure causée par le creusement du boulevard, on peut encore observer des dépôts calcaires posés sur la paroi. L’édifice a été profondément remanié à l’Antiquité tardive et durant le Moyen Age.

La porte, encadrée par deux massifs rectangulaires, occupe, dans la partie orientale du rempart, une vaste superficie en demi-lune d’environ cent mètres. A chaque extrémité de celle-ci, une tour semi-circulaire assurait le lien avec la courtine (partie d’enceinte entre deux bastions). La porte elle-même avait une largeur de 35 mètres. Contrairement à l’enceinte, elle était construite en gros blocs de pierre montés à joints vifs. Les deux tours semi-circulaires qui l’entourent, également en grand appareil, montrent à leur base une mouluration relativement simple, que l’on retrouve fort abîmée au sommet. L’espace entre les deux tours permet de restituer deux passages d’une largeur de quinze mètres probablement non suffisante pour une circulation complémentaire des piétons, comme c’est le cas de la porte d’Auguste de Nîmes, plus large. La porte, murée au Moyen Age, ne laisse voir aujourd’hui qu’une petite poterne.
 

Porte de la cavalerie (au Nord des remparts)

 

LES MUSEES

Le Musée de l'Arles antique (sarcophages du IVème) et musée Arlaten (meubles et objets de l'art populaire traditionnel),Musée du Riz et le Musée Reatu.

MUSÉE REATTU  : Datant des 15ème, 16ème et 17ème siècles, cet ancien Grand Prieuré de St Gilles (Ordre  Militaire  de Malte), est constitué de la réunion de 2 édifices contigus. La partie Nord en bordure du Rhône conserve de belles façades renaissance et décor médiéval ponctué de gargouilles. La chapelle gothique en façade sur la rue, fut élevée au début du XVIe siècle, l'escalier monumental, ouvert sur la cour bordé de loggias à balustres, date du XVIIe. Il fut racheter après la révolution par le peintre Jacques Réatu (1760-1833). Il devient en1868 un Musée public  baptisé Musée Réattu. Il renferme des peintures et des dessins de l'école provençale des 17ème et 18ème siècle. Plusieurs salles sont également consacrées à l'art contemporain : donation Pablo Picasso et section d'art photographique.
 L'ordre de Malte lors des guerres de Religions y entreposât les archives généalogiques des nobles (il fallais prouver sur 8 générations ses origines pour avoir droit au titre de chevalier) et les titres de propriétés des terres. Il fallut 2 ans pour classer les documents. lors de la révolution certains voulez les détruire mais L'ordre réussi à les sauver. 

MUSÉE DE L'ARLES ANTIQUE : Le Musée de l'Arles Antique regroupe la totalité des collections antiques de la Ville d'Arles, de la Préhistoire au VIe siècle de notre ère. Il remplace deux anciens musées qui ont été définitivement fermés. Implanté en bordure du Cirque Romain qu'il domine, il est l'œuvre de l'Architecte Henri Ciriani. De plan triangulaire, il regroupe dans un même édifice de 8000 m2 les trois fonctions essentielles d'un musée : la présentation des collections publiques du patrimoine arlésien antique, un Institut de Recherche Archéologique traitant les objets depuis leur découverte jusqu'à leur présentation et une aile culturelle constituée par les différents services d'accueil des publics, d'information (bibliothèque, diapothèque, banque de données) et de formation avec salle de cours et auditorium. Un Service Educatif important accueille les enfants.

MUSEON ARLATEN  : Musée d’ethnographie provençale créé par Frédéric Mistral. L’hôtel Laval-Catellane (1515) est caractéristique des grandes demeures aristocratiques provençales de la transition entre le Moyen Age et la Renaissance. Il correspond, dans l’histoire de la ville, à une période qui connut un vaste élan créatif. Noblesse, bourgeoisie et clergé rivalisèrent d’efforts dans la réalisation de belles constructions, liés à un souci évident de monumentalité et de magnificence. Au XVIIe siècle, l’édifice changea de propriétaire par héritage, avant d’être vendu à la compagnie des Jésuites, qui l’agrandit et en fit un collège. L’hôtel connut une nouvelle et prestigieuse affectation. Au début du XXe siècle, il devint le Museon arlaten. Aujourd’hui, la majestueuse façade de la Rue de la République donne accès à des collections d’une grandes richesse, ainsi qu’à la cour intérieure de l’édifice, d’où l’on peut admirer son architecture, ainsi que les vestiges antiques qui y ont été exhumés.

 

 

* Contexte Historique ARÈNE : Après l'époque augustéenne, moment où la ville se dote des éléments principaux de son infrastructure, on observe une nouvelle étape de construction à la fin du Ier siècle. La création la plus spectaculaire de ce second plan d'urbanisme est celle de l'amphithéâtre, édifié vers 80 : son implantation a d'ailleurs nécessité la démolition d'une partie de l'enceinte et son installation en léger biais par rapport à l'organisation rigoureuse de la trame urbaine. C'est seulement à partir de 149, et non vers 90-100, comme on le croyait jusqu'à présent, que le cirque va être à son tour construit le long du Rhône, à l'extérieur des murailles car sa grande superficie lui interdisait de prendre place au centre, comme l'amphithéâtre. Au IIIème siècle, les constructions publiques se raréfient et seul l'habitat privé, dont le décor s'enrichit, continue à s'étendre jusque vers les années 260-275, moment où les quartiers périphériques des deux rives du Rhône seront sérieusement sinistrés. Ce phénomène, qui affecte plusieurs autres villes de la vallée du Rhône et des régions limitrophes, revêt cependant à Arles une ampleur et une violence particulières. Les causes de ces incendies ne sont pas complètement élucidées mais sont peut-être à chercher dans les troubles provoqués par les incursions barbares de la seconde moitié du IIIème siècle.

Le cirque d'Arles a été construit en 150 après J.C. à l'extérieur des remparts et à côté d'une nécropole. Il contenait environ 20 000 spectateurs. Au Vème siècle, de petites habitations ont été construites autour du cirque et dans les alvéoles. Des courses de chars auront lieu dans le cirque jusqu'à la fin du V
ème siècle et le site sera abandonné à la fin du VIème siècle. Les crues du Rhône recouvriront le site d'alluvions. Dès le XVIIème siècle, la construction de bâtiments permet de mettre à jour des murs, attribués au cirque romain. Le percement du canal d'Arles à Bouc de 1831 à 1833 permet de découvrir les substructions de la cavea et les fondations de la spina. Un obélisque en granit, provenant d’une carrière en Turquie, ornait la spina. En 1676, lorsque l’Hôtel de Ville eut été bâti, on le transporta sur la place royale (actuelle place de la république). La grande aiguille de pierre qui se trouve aujourd'hui au centre de la place de la République s'élevait initialement sur la spina, ce long mur partageant la piste du cirque.

 

: S'il faut associer un nom illustre à cette ville, c'est sans aucun doute celui de Vincent Van Gogh. Le peintre est arrivé à Arles en février 1888 afin de peindre dans cette lumière si particulière à la Provence. Il s'installe dans la fameuse "maison jaune" qu'il partagera pendant deux mois avec Gauguin. La relation entre les deux peintres se dégrade et, à la suite d'une dispute, Vincent se coupe l'oreille gauche. Van Gogh fera alors plusieurs séjours à l'hôpital. Le 8 mai, il quitte Arles pour l'asile de Saint-Rémy-de-Provence. Durant son séjour, il aura peint plus de deux cents toiles dont la série des Arlésiennes, les Tournesols, des scènes de moissons, le Café de Nuit et bien d'autres. Sa correspondance avec son frère Théo témoigne de son plaisir à peindre les paysages arlésiens.