ALES

Lovée dans une boucle du Gardon, aux confins de la plaine languedocienne et de la montagne cévenole, Alès occupe une place à part dans l'ensemble méditerranéen. Le Midi est certes bien là, avec son accent, mais il suffit de parcourir quelques kilomètres pour voir apparaître le châtaignier ou "arbre à pain" devenu presque le symbole des Cévennes.

Aux portes des Cévennes, cette ville fleurie doit son développement à l’industrie de la mine. Dans la région d'Alès, le climat méditerranéen favorise une flore riche et variée. La vigne cohabite avec châtaignier et l'olivier pour donner des paysages d'une rare beauté. La colline de l'Ermitage semble être le berceau de la ville d'Alès. On y a en effet découvert des vestiges de remparts antérieurs à l'époque romaine. Néanmoins, on ne trouve aucune trace écrite de la cité avant 1120. Alès, au XIIIe siècle, n'est qu'une grosse bourgade. Son seigneur, Raimond Pelet prend le parti de Simon de Montfort contre son rival le seigneur d'Anduze, resté fidèle au Comte de Toulouse. A partir de cette époque, la ville devient le centre administratif et commercial des Cévennes du Sud. En 1560, les protestants deviennent majoritaires dans la région. Le premier temple réformé est fondé à Alès à cette date. En 1692, le Pape crée un nouveau diocèse à Alès à la demande du roi Louis XIV. Voir Histoire

                             

TEMPLE                                               MAIRIE          

Office du Tourisme :

Il a belle allure avec sa façade vitrée accolée aux arches de l'ancienne chapelle des cordeliers. Il a fait parler de lui avec son système avant gardiste de chauffage solaire. Mais c'est surtout l'outil de développement touristique qui rencontre aujourd'hui un succès remarquable auprès des usagers. L'Office abrite une antenne du Parc National. Ce Point Info Cévennes diffuse de l'information auprès du public et la vente de livres sur les Cévennes.

 

 

La Cathédrale  Saint Jean Baptiste :

Bâtiment classé, présentant des éléments d'architecture romane, gothique et néoclassique. Édifiée sur les restes d'une ancienne église carolingienne, elle-même située sur l'emplacement d'un temple gallo-romain. Les grandes orgues du XVIIIème siècle ont été rénovées.

 

 

 

L'Ermitage : Au sommet de la colline se dresse la statue de Notre Dame des Mines. Le panorama de l'Ermitage offre une belle vue très étendue sur Alès et sa région (tables d'orientation). Occupée déjà 10 000 ans avant notre ère, la colline a livré de nombreux objets au cours des fouilles qui y ont été effectuées. La plupart d'entre eux se trouvent au Musée du Colombier.

 

 

Le fort Vauban :

 Sa construction a été ordonnée par Louis XIV. Une partie de ses enceintes est visible des Jardins du Bosquet. Ces jardins, aménagés au XVIIIème siècle, constituent une halte agréable. On remarquera à l'entrée la statue de Louis Pasteur. Elle a été élevée par les Alésiens pour le remercier d'avoir mis au point "le grainage cellulaire", méthode efficace pour lutter contre la maladie qui décimait alors les élevages de vers à soie de la région. Actuellement, le Fort abrite les archives municipales.

 

 

LES MUSÉES

Musée Bibliothèque Pierre-André Benoit :
Rochebelle
tel. 04 66 86 98 69
Le Musée PAB présente une collection réputée d'art contemporain, composée notamment d'oeuvres de Braque, Picabia, Miró et Picasso, et de tableaux de l'époque précubiste.

Musée municipal du Colombier :
Rue Jean Mayodon
tel. 04 66 86 30 40
Le Musée du Colombier occupe un petit château du XVIIIe siècle. Il comporte un musée archéologique et un musée des Beaux-Arts. Certains de ses vestiges remontent à 300.000 ans.  Côté Beaux-Arts, sont exposés des chef-d'œuvres du XVIe au XXe siècle, avec des tableaux célèbres comme le tryptique de Bellegambe ou "la mer" et "la terre" de Bruegel.

Mine Témoin :
Rochebelle
tel. 04 66 30 45 15
Ses 650 mètres de galeries, qui servaient de centre de formation aux chercheurs mineurs, ont été aménagés pour faire découvrir ce qu'était le monde de la Mine et des Mineurs de 1880 à 1960.

Musée minéralogique :
6, avenue de Clavières
tel. 04 66 78 51 69
Le Musée minéralogique de l'École des Mines d'Alès est une invitation à la découverte de l'histoire de la Terre. Les splendeurs du monde minéral y sont présentées par sa fameuse collection de minéraux et par une projection de diapositives. On peut aussi y admirer, notamment, une collection paléontolique et une maquette hydro-géographique.

Musée DU Jeu ancien :
Mas Bruguier (ancienne route de Nîmes)
30560 SAINT-HILAIRE DE BRETHMAS
Tél. : 04.66.85.86.96.
Exposition de jeux datant de 1900 à 1960 : Flippers, Jeux de comptoir, Jackpots, Billards, Juke-box 
 

 

 

HISTOIRE


Le site d'Alès est peuplé, de façon continue, depuis plus de 7.000 ans. Les Volsques Arécomiques, peuple gaulois, s'y installent au 4e siècle avant J.C. Au cours de la période romaine, se développe une petite agglomération de maisons de bois, autour de l'actuelle place Saint-Jean. Parmi ses habitants, des prospecteurs partent extraire l'or des rivières, le plomb argentifère de Carnoulès, le fer de Trepeloup. Au début de l'époque mérovingienne, une monnaie locale porte le nom d'Alesto, dérivé du mot fer en Phénicien. Mais cette prospérité est affectée par des invasions sarrasines, puis hongroises.

Au cours du Moyen-âge, Alès devient un bourg riche. En 1200, la "Charte d'Alais" fixe les droits de ses habitants, notamment celui d'élire 2 ou 4 consuls.

L'histoire d'Alès est marquée par la Réforme protestante. Ralliée à cette cause, la ville accueille, en 1620, le synode général des Églises Réformées de France. Après un dur conflit avec le pouvoir royal, c'est la "Paix d'Alais", signée en 1629, qui reconnaît aux protestants la liberté de culte.

Au XVIIIe siècle, l'industrie de la soie se développe fortement et des mines de charbons sont ouvertes. Alès s'agrandit, jusqu'à compter 11.000 habitants.

Le XIXe siècle est celui de l'industrialisation. Sa première moitié voit l'apparition du chemin de fer. La Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d'Alès est créée en 1830, la première école de formation des maîtres ouvriers est ouverte en 1843. Pour la soie, l'apogée est atteint en 1855, date de l'apparition de la pébrine, maladie des vers à soie qui amène Louis Pasteur à séjourner de 1865 à 1869 à Alès, où il trouva le remède à cette épidémie.

Toujours au XIXe siècle, Alès héberge Alphonse Daudet, qui y sera maître d'études, expérience dont il tirera certains passages du "Petit Chose".

Au XXe siècle, la production charbonnière continue d'abord d'augmenter, atteignant 2 millions de tonnes en 1912. En 1947, on dénombre 20.000 mineurs dans le Bassin d'Alès ! Mais à partir de 1958, les prix de revient deviennent peu concurrentiels par rapport aux autres sources d'énergie et la production baisse progressivement. Actuellement, l'économie alésienne prend un nouveau départ, profitant notamment d'une politique municipale dynamique en matière culturelle, du lancement du pôle mécanique et de l'ISERM de Saint Christol-lez-Alès, ainsi que de l'accompagnement technologique apporté par les laboratoires de l'Ecole des Mines.