CHÂTEAU DE TORNAC
TORNAC : Est habité par des Gaulois des l'âge du bronze, aux IVe et Ve siècles avant Jésus-Christ, avant de devenir le siège d'une abbaye bénédictine aux VIIe et VIIIe siècle lors de la guerre contre les Sarrasins, elle reçoit la protection de Charlemagne au IXe avant d'être à nouveau ruinée au XVIe. Les derniers vestiges sont aujourd'hui en voie de restauration, on peut les admirer au domaine de Monastère. L'église Saint Baudile, construite au XIIe siècle prés du monastère; a elle aussi été détruite au XVIe, reconstruite au XVIIe et brûlée par les Camisards en 1702. Aujourd'hui reconstruite au milieu des vigne, on y donne encore la messe pour tous les hameau de la commune de Tornac. |
Le château : Ancien château fort dominant le Gardon et la Clue d'Anduze, à été construit au XIIe siècle. Construction probable de la première tour de guet (tour Sandeyren) par Bremond d'Anduze sur un ancien site romain. Entre 1549 et 1566 Construction du château par Bremond de la Jonquiere bourgeois d'Anduze . XVIIe Henri de La Fare hérite du château et le restaure. Il fut pris par les hommes de Jean Cavalier en 1703 puis Incendié en 1792 par les révolutionnaires, pour en fin être vendu a la 1793 en plusieurs lots. XVIIIe création des célèbres jardin du château. Lors de la seconde guerre mondiale en aout 1944 il fut le lieu de combats entre résistants et troupe nazi, de nombreux combattants y trouvèrent la mort. Bien que
ruiné, on peut encore y voir sa tour carrée à base romaine, une
enceinte flanquée de tours circulaires du XIIe et des bâtiments
de style renaissance du XVIe. Le moulin
du Papé Malaval :
Moulin à farine bâti en 1861, il servit à concasser le grain dit
secondaire : l'orge, le maïs, le seigle. Il a été exploité
jusqu'en 1960. HISTOIRE :La tour sera l’élément de référence pour désigner le pays et plus particulièrement le monastère bénédictin installé au fond de la plaine – Tornagus Sancti Stefani monasterium. Après la chute de l’Empire Romain (Ve s) s’installent les premiers chrétiens avec l’apparition de nouveaux lieux de culte et surtout l’installation du monothéisme. Charlemagne, étendant son empire, s’appuie sur les organismes religieux chrétiens. Il leur accordera des pouvoirs religieux, politiques, économiques et même parfois, de justice. Les seigneurs s’organisent, se christianisent et assurent le bras armé de cette nouvelle société. Le Château de Tornac se situe sur un mamelon rocheux dominant le Gardon, l’entrée d’Anduze et la plaine. Ce lieu stratégique fut occupé dès le néolithique par l’homme. Les romains ont dû y construire une première tour de guet en bois. Durant la révolution, le 4 avril 1792, la population est désespérée et certains individus décident d’incendier les châteaux de la région. Le château de Tornac sera détruit totalement à la stupeur d’un grand nombre d’habitants. M. de Montbuisson, son propriétaire absent du château, à cette date, est considéré comme fugitif. En fait, il était retenu à Paris par Marie-Antoinette pour dette envers celle-ci (perte aux jeux). En 1793, le château sera vendu comme « bien national » ainsi que les terres et dépendances. Le bâtiment tombera dans l’oubli jusqu’en 1971, date à laquelle les Amis du Château de Tornac entreprendront le sauvetage de ces quelques restes. Cette tour prendra le nom de Sandeyran (lieu de l’aire) lors de la christianisation de la région par les moines du Monastère. La tour prendra au XIe s. sa forme actuelle en pierre. Elle faisait partie du système de tours à signaux des Bermonds d’Anduze qui partait de la mer jusqu’à Florac. Elle mesure 25 m de haut sur trois étages avec une citerne au rezdechaussée. Cette tour donnera son nom au village de Tornac ( ac = lieu et tor = tour). Un premier “castrum” attesté au XIIe s. fut construit autour de la tour de Sandeyran. C’est là que fut célébré en 1261 le mariage de Sibille de Montursi épousant Pierre de Sandeyran, cérémonie au cours de laquelle, selon l’usage, elle rédigea son testament. Bermond de la Jonquière construisit un nouveau château en ajoutant une aile Renaissance, celle que nous voyons aujourd’hui. La construction dura de 1549 à 1566. Quelques années plus tard, sa veuve dictera son testament dans la grande salle du château ( nous sommes au XVIe s.). Le château inconfortable ne sera pas habité en permanence. En hiver, le seigneur se réfugie au Mas Neuf (Trial) ou à la métairie de la Madeleine (Bellefont = belle fontaine). Le chemin traversant les bois était le chemin de St Hippolyte du Fort à Anduze (la route actuelle n’existait pas). Passaient en ce lieu, les routes du sel, de la soie, des minerais, vers les foires (Beaucaire), la transhumance et divers charrois. Les nombreux échanges entre la mer et les Cévennes passaient au pied de la tour et les seigneurs d’Anduze ainsi que les moines y prélevaient des impôts. Durant les guerres de religion au XVIIe s., en janvier 1621, une garnison sera installée dans la tour avec six soldats, par le Duc de Rohan, chef des armées protestantes. Un barrage de terre et de bois sera construit entre le château et la colline dominant le Gardon de l’autre côté. Une tour (Tour de Paulhan) encore visible complétait le dispositif. Par succession aux XVIIe / XVIIIe siecle, le château deviendra la propriété de la famille De la Fare. Pour affirmer leurs richesses, les De la Fare feront construire un magnifique jardin partant du château et s’étendant jusqu’au Gardon. Ce jardin digne de celui des Tuileries – nous dit l’inspecteur du roi Louis XV était ouvert à la population qui y célébrait les mariages et autres réjouissances. Malheureusement, le gendre de M. de Montbuisson décide de détruire ces jardins à la fin du XVIIIe s. pour des raisons d’économie. En contrebas du château, le hameau du “Trial” était le lieu où l’on triait les moutons lors de la transhumance. Au Moyen Âge, trois impôts y étaient prélevés: le droit d’agnelage, une censive sur le nombre de bêtes et le temps de stationnement ainsi que le droit de fumage. En 1944, le château sera le refuge d’une garnison de maquisards qui détruiront une colonne allemande. |
Parcours de promenade autours des collines possible.