MOLIERES SUR CÈZE

CHATEAU DE MONTALET

 

Molières sur Cèze : C'est un tout petit village typique de l'arrière pays Gardois. Situé à flan de collines au bord de la Cèze en retrait de la route Bessèges Saint Ambroix . On peut y voir l' importance qu'avait les Mines de charbon il y à pas si longtemps. Le village est traversé par une voix de chemin de fer et des bâtiments sont alignés tel une cité dortoir ou une caserne. Son Château ( Montalet ) se situe sur la plus haute colline qui surplombe le village. vous pouvez laisser votre voiture sur le parking au fond du village et prendre le chemin qui mène au château après avoir demander votre route, cars le chemin n'est pas bien indiqué. Il faut compté une bonne 1/2 Heure de marche, mais le point de vue en vaut la pêne. Un guide pourra vous faire visité le château les samedi et dimanche entre 10h et 16h durant l'été moyennant une entrée qui sert à aider les bénévoles qui rénovent le site depuis des années.

 

 

Le château  de MONTALET  : Le site de MONTALET est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Perché sur un promontoire (alt. 275 m), il surplombe la rivière cévenole  la Cèze.

Le castrum de Montealeno est cité pour la première fois dans un acte en latin de 1121 concernant les domaines de l'évêché d'Uzès. Le terme latin castrum désigne en effet une forteresse tandis que Monte-Aleno à le sens de mont de l'aile, ou plus exactement, aleno étant le diminutif d'aile : mont de l'ailette, ce qui a donné en français mont-alet ou MONTALET. 

La défense devait se faire depuis les murs d'enceinte et du haut du chemin de ronde du donjon par un tir plongeant, à l'abri de hourds ou de créneaux. Les restes d'une échauguette et d'un crénelage sont encore visible sur la tour sud du donjon. Les ruines et amas de pierres en avancées laissent entrevoir les restes d'un village médiéval de hauteur ( comme à Castillon ). D'ailleurs l'acte de partage de 1248 entre les frères Arnault et Bertrand de MONTALET, damoiseaux, fils d'autre Arnault, seigneurs de MONTALET, renseigne plusieurs habitations, tours, portes, chemin carrossable et four.

D'anciennes cartes des XVII° - XVIII° siècles indiquent qu'il y avait un chemin de MONTALET au départ des murailles de Saint Ambroix là où commençait la route d'Alès. Ce chemin existe toujours, il était jadis carrossable.

De MONTALET au château de Portes existait un autre chemin qui passait par le serre de Banassac.

De Meyrannes à MONTALET il n'y avait qu'un passage à gué. Ce gué était au niveau du moulin (actuellement ancien moulin). Les derniers métayers de MONTALET l'utilisaient encore il y a quelques 50 ans. Au moyen âge il n'y avait pas de route ou chemin le long de la Cèze.

Le mandement de MONTALET était une division du territoire rural. Cette division apparaît au moyen âge et jusqu'à la fin de l'ancien régime soit, sous la forme d'une confédération de paroisses formant une municipalité, soit, comme à MONTALET, le territoire d'un maître de domaines étendu sur plusieurs paroisses et domaines ruraux ou manses. Ici, le mandement s'étendait de Saint Ambroix à Saint Jean de Valériscle, de là il redescendait sur la collectivité paroissiale de Robiac et revenait par l'autre rive de la Cèze au-dessus de la paroisse de Meyrannes jusqu'à Saint Brès.

 

     

HISTORIQUE :

Le Château de Montalet  faisait jadis partie d'un système de défense et de contrôle des vallées cévenoles imaginé par les anciens maîtres du pays, les puissants barons d'Anduze. MONTALET et Saint Ambroix étaient situés dans le ressort de l'évêché et de la haute viguerie d'Uzès. L'évêque d'Uzès et les MONTALET y avaient des droits. Il y eut transaction à ce propos entre les évêques, les Anduze et les MONTALET dés 1189. Elles furent tranchées en 1210 par le Roi Philippe II Auguste. Saint Ambroix était en ce temps une ville fortifiée apparemment plus importante qu'Alès et à la croisée de voies commerciales importantes : vers Nîmes, Montpellier, le Vivarais, le Gévaudan et au-delà. De MONTALET les seigneurs contrôlaient aussi bien les routes du Vivarais que du Gévaudan ainsi que la "vallé schizerencha" et le "flumen schizeris" acte de 1274 c'est à dire la partie de la vallée de la cézarenque et les terres en deçà et au-dessus de la rivière Cèze où ils possédaient de nombreux biens.

X ° siècle : Construction probable du château.

1221 : Première mention du château (castrum de Montealeno). Il est sous la suzeraineté des seigneurs de Portes.

XIV ° siècle : Appartient en indivision aux Bérard et aux Guilhafred.

XV ° siècle : Les Bérard le délaissent au profit du château de Potelières.

1703 Détruit par le huguenot Jean Cavalier..